Paris: les prix s'envolent depuis la fin de l'encadrement des loyers
Quelques mois seulement après l'annulation par la justice de l'encadrement des loyers à Paris fin 2017, comme le prévoyait la loi Alur, les tarifs s'envolent dans la capitale. Selon une étude publiée mardi par la CLCV (Association nationale de défense des consommateurs et usagers), plus d'un loyer sur deux est concerné.
L'an dernier, quatre loyers sur dix dépassaient le montant prévu. C'est pire aujourd'hui: le nombre de loyers conformes a chuté de 13% en six mois. Parmi les logements les plus touchés, les petites surfaces et les meublés seraient encore plus pénalisés que les autres.
Les annonces "conformes" désormais minoritaires
En ce qui concerne les agences, les logements loués par leur biais étaient 77% à être au tarif encadré l'an dernier. Ils sont 20% de moins cette année. Pour les locations entre particuliers c'est le même constat: moins de 40% des logements sont au tarif adéquat.
Les sites internet dédiés à la location ne font pas mieux. Particulier à particulier ou encore Le Bon Coin affichent un taux de logements en conformité aux alentours de 40%.
Les annonces "conformes" sont donc désormais minoritaires (48% contre 61% en 2017), selon la CLCV.
La cour administrative d'appel de Paris a confirmé le 26 juin dernier la décision de justice qui annulait l'encadrement des loyers alors en vigueur dans la capitale, jugeant le recours du gouvernement sans fondement. Prévue par la loi Alur dans une trentaine d'agglomérations, cette mesure portée par Cécile Duflot lorsqu'elle était ministre du Logement n'a été appliquée qu'à Paris en 2015 et à Lille en 2017.