Incendie de Rouen: "On veut la vérité!", scandent des manifestants

Plusieurs centaines d'habitants rouennais ont tenté de s'introduire dans la salle où se tient ce lundi soir l'audition du préfet de Seine-Maritime.

La visite du Premier ministre Edouard Philippe ce lundi soir n'aura pas suffi à rassurer les habitants de Rouen. Plusieurs centaines de manifestants sont descendus dans les rues pour réclamer la "vérité" sur l'incendie de l'usine Lubrizol jeudi 26 septembre, reprochant aux autorités d'avoir minimisé l'impact du nuage de fumée. 

Scandant "on veut la vérité!", 400 à 500 habitants ont tenté d'entrer dans la salle où se tenait le conseil métropolitain de Rouen en présence du préfet. Ils ont rapidement été repoussés par la police sans échauffourées ni usage de gaz lacrymogènes, a précisé Gérald Le Corre, de la CGT de Seine-Maritime.

Le préfet de Seine-Maritime auditionné

Une trentaine de camions des forces de l'ordre étaient stationnés autour de la salle, selon la métropole. Pierre-André Durand, préfet de la Seine-Maritime, qui n'a cessé de répéter ces derniers jours que la qualité de l'air à Rouen était habituelle, était auditionné ce lundi soir par les élus métropolitains pour exposer la situation à la suite de l'incendie.

L'usine Lubrizol, où travaillent 420 personnes, fabrique et commercialise des additifs qui servent à enrichir les huiles, les carburants ou les peintures industriels. Elle a été classée Seveso seuil haut ce qui signale sa dangerosité et implique qu'elle bénéficie d'une surveillance particulière.

Mélanie Rostagnat avec AFP