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Le SNU va être intégré sur le temps scolaire pour les élèves de seconde volontaires

Des jeunes volontaires pour le SNU le 24 juin 2019 sur la base aérienne  Luxeuil-Saint Sauveur, dans l'est de la France, le 24 juin 2019

Des jeunes volontaires pour le SNU le 24 juin 2019 sur la base aérienne Luxeuil-Saint Sauveur, dans l'est de la France, le 24 juin 2019 - SEBASTIEN BOZON © 2019 AFP

La secrétaire d'État à la Jeunesse a annoncé que le Service national universel serait intégré "vers le mois de mars 2024" au temps scolaire des élèves volontaires pour un stage de douze jours.

La secrétaire d'État à la Jeunesse Sarah El Haïry a annoncé ce jeudi que le Service national universel (SNU) sera intégré dès mars 2024 au temps scolaire, avec un stage de 12 jours pour les élèves de classe de seconde volontaires.

"Il n'y aura pas d'obligation, un peu comme un voyage scolaire. Ce séjour ne coûtera rien aux établissements, ni aux parents. Cette nouvelle modalité coexistera avec les séjours de cohésion choisis à titre individuel par les jeunes pendant leurs vacances", a détaillé dans un entretien au Figaro Sarah El Haïry, en charge du SNU.

Cette formule "permettra à des élèves de seconde, issus de lycées volontaires, de réaliser le séjour de cohésion de douze jours - première étape du SNU - sur le temps scolaire, dans le cadre d'un projet pédagogique de classe", a poursuivi Sarah El Haïry, indiquant que ces séjours débuteront "vers le mois de mars 2024", "dans un autre département que le leur".

Ces élèves âgés entre 15 et 16 ans "passeront leur séjour au même endroit que le reste de leur classe, mais ils seront mélangés dans les maisonnées avec d'autres jeunes qu'ils ne connaissent pas".

"Une modalité nouvelle" dont il serait "dommage de se priver"

Répondant aux critiques des syndicats qui pointent notamment la perte d'heures de cours au profit du SNU, Sarah El Haïry estime proposer "une modalité nouvelle à une classe", dont il serait "dommage de se priver".

Interrogé sur la "généralisation de ce dispositif", la secrétaire d'Etat a expliqué que "le débat est ouvert".

"La question de l'obligation n'est pas un tabou. Mais notre objectif est de créer de l'engouement, pas de la coercition", a-t-elle martelé.

Le SNU, promesse d'Emmanuel Macron, a été lancé en 2019 de manière ciblée, avec l'objectif de le rendre à terme universel, donc généralisé et obligatoire. Il ne concerne pour l'instant que des jeunes volontaires (32.000 en 2022) et sa généralisation se heurte à de vives résistances.

Le chef de l'État avait promis lors de ses voeux du 31 décembre de poser "dans les toutes prochaines semaines ou prochains mois les premiers jalons d'un Service national universel".

L.D. avec AFP