Harcèlement scolaire: Élisabeth Borne veut une réponse interministérielle d'ici juillet
La Première ministre Élisabeth Borne a annoncé dans un entretien au Figaro mercredi vouloir "une réponse inter-ministérielle d'ici juillet" face au harcèlement scolaire pour ne pas laisser l'école seule face à ce phénomène dramatiquement illustré par le récent suicide de Lindsay dans le Pas-de-Calais.
"Nous sommes déterminés à agir à tous les niveaux. Les plaintes doivent être facilitées et les sanctions être à la hauteur. Je veux bâtir une réponse inter-ministérielle d'ici juillet car il y a le harcèlement dans les cours de récréation mais aussi la partie immergée sur les réseaux sociaux que nous ne voyons pas", a fait valoir la cheffe du gouvernement dans cet entretien.
Une première réunion ce mercredi
Élisabeth Borne a demandé au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, à son homologue de la Justice Éric Dupond-Moretti, au ministre de la Santé François Braun et au secrétaire d'État au Numérique Jean-Noël Barrot de travailler avec le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye sur le sujet. Une première réunion a eu lieu ce jour, selon le compte Twitter de Pap Ndiaye.
"Il s'agit aussi de responsabiliser les parents. La communauté éducative ne peut pas être la seule à agir", a poursuivi Élisabeth Borne sans dévoiler davantage les pistes que pourraient emprunter le gouvernement.
Interrogée sur l'heure de sensibilisation sur "le harcèlement et réseaux sociaux" organisée à la hâte dans les collèges cette semaine, la Première ministre a jugé qu'elle était une "réponse immédiate face au choc".
Élisabeth Borne fait référence au drame de la famille de Lindsay, adolescente de 13 ans qui s'est suicidée en mai dans le Pas-de-Calais et dont la mort a soulevé une vague d'émotion dans le pays.
Accusé d'avoir tardé à réagir face au drame et aux mises en cause de la famille, le gouvernement dont le ministre de l'Education nationale multiplie les annonces.
Élisabeth Borne a annoncé vouloir faire du harcèlement la "priorité absolue" pour la rentrée 2023, Pap Ndiaye promet lui une "grande campagne de prévention" toujours pour septembre prochain.