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Baccalauréat: que font nos voisins européens?

Des lycéens passant le bac

Des lycéens passant le bac - FREDERICK FLORIN / AFP

Avec son système essentiellement basé sur les épreuves terminales sans contrôle continu, le baccalauréat français fait presque office d'exception face à ses équivalents européens.

En finir avec les filières générales, réduire le nombre d’épreuves finales au profit du contrôle continu… Le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer lance ce lundi une concertation sur la réforme du baccalauréat. Et visiblement, le locataire de la rue de Grenelle souhaite s’inspirer du modèle de certains de nos voisins. Tour d’horizon.

Allemagne

Outre-Rhin, l’Abitur, équivalent du baccalauréat, diffère selon les Länder. Mais globalement, le système éducatif allemand s'appuie davantage sur le contrôle continu. En effet, les notes obtenues aux épreuves terminales ne représentent qu’un tiers de la note finale. Le reste de l’évaluation correspond à un contrôle continu sur les deux dernières années de lycée (Gymnasiale Oberstufe).

À la fin de leur onzième année scolaire, les élèves choisissent les matières sur lesquelles ils seront évalués à l’écrit ou à l’oral. En revanche, certaines d’entre elles comme l’allemand, la pratique d’une langue étrangère ou les mathématiques sont obligatoires.

Italie

  • En Italie, les élèves ont le choix entre le liceo (lycée) et l'istituto tecnico ou professionale. Le liceo est avant tout réservé aux élèves souhaitant poursuivre leurs études à l’université. La spécialisation se fait directement à travers le choix du lycée. Et pour cause, chaque établissement propose une des cinq filières existantes. Les jeunes Italiens ont le choix entre le lycée classique (axée sur les lettres classiques), le lycée scientifique, le lycée linguistique (langues vivantes), le lycée des sciences humaines (psychologie, sociologie, économie, droit…) ou le lycée artistique.

L’examen final, appelé maturità, conjugue épreuves écrites, épreuve orale (30% de la note finale) et contrôle continu (25% de la note globale). Pendant l’épreuve orale, le candidat doit présenter un mini mémoire sur un sujet étudié au cours de l’année. À l’issue des examens, il doit obtenir un minimum de 60 points sur 100 pour obtenir son diplôme.

Espagne

Le modèle éducatif espagnol est probablement celui qui se rapproche le plus du système français. Comme dans l’Hexagone, les lycéens espagnols ont le choix entre trois filières: ciencias y tecnología (équivalent de la silière S), ciencias sociales (équivalent de la filière ES) et humanidades (équivalent de la filière L).

L'école secondaire dure deux années à l’issue desquelles les élèves passent le bachillerato, un diplôme semblable au baccalauréat français. Cet examen se compose d’épreuves communes puis spécialisées ainsi que d’un contrôle continu portant sur les deux dernières années de scolarité. Jusqu’alors, il validait la fin des années d’enseignement secondaire mais pas l’entrée à l’université qui nécessitait l’obtention d’un second diplôme appelé Selectividad. Lequel a été supprimé à la rentrée dernière.

Angleterre

Chez nos voisins britanniques, les deux dernières années d'éducation secondaire s'achèvent avec les A-Level. Pour passer l'examen, les candidats choisissent au minimum trois matières qu’ils veulent étudier et sur lesquelles ils seront évalués sous forme d’épreuves écrites, orales, d’écoute ou de lecture en fonction des disciplines.

Les A-level sont notés de A à E, avec une lettre d’échec: le U. Les matières sont indépendantes les unes des autres. Autrement dit, la compensation n’existe pas contrairement au système français. Pour valider son diplôme, un étudiant ayant choisi quatre matières devra donc obtenir une bonne note dans au moins trois d’entre elles. Les universités se basent ensuite sur la note globale pour effectuer leur recrutement.

Russie

À la fin du lycée, les élèves russes n’ont que deux matières imposées lors de l’examen national unique (EGE): le russe et les mathématiques. En option, ils doivent choisir trois autres disciplines parmi une dizaine proposées.

Suède

En Suède, il n’existe pas à proprement parler d’équivalent du baccalauréat. Les lycéens se voient simplement délivrer un certificat de fin d’études qui se base sur l’ensemble des résultats obtenus tout au long de la scolarité. Le système suédois est souvent présenté comme un modèle à suivre dans de nombreux pays européens.

P.L