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Entrée à l'université: que font nos voisins européens?

Des étudiants à l'université de Rouen-Normandie à Mont-Saint-Aignan en octobre 2017 (photo d'illustration)

Des étudiants à l'université de Rouen-Normandie à Mont-Saint-Aignan en octobre 2017 (photo d'illustration) - Charly Triballeau-AFP

Tirage au sort, pré-requis, concours national ou sélection sur dossier: les conditions d'entrée à l'université sont différentes d'un pays européen à l'autre. BFMTV.com vous propose un tour d'horizon.

Fin d'APB et du tirage au sort, prise en compte de l'avis du conseil de classe, pas de sélection mais possibilité d'une remise à niveau: le gouvernement a dévoilé ce lundi les nouvelles conditions d'entrée à l'université. Chez nos voisins européens, certains pays ont mis en place un test pour conditionner l'accès aux études supérieures, d'autres sélectionnent sur dossier. 

Les résultats au lycée

En Allemagne, ce sont les notes obtenues à l'Abitur -l'équivalent du baccalauréat- qui déterminent l'entrée à l'université, indique Ouest France.

Même chose au Danemark: les lycéens formulent leurs vœux d'orientation sur un système similaire à Admission post-bac (APB) et voient leur entrée à l'université conditionnée aux notes obtenues à l'examen de fin d'études secondaires.

Chez les Italiens, l'esame di stato sanctionne la fin du lycée et permet l'entrée à l'université, à l'exception des filières sous tension. 

Des tests d'entrée

En Espagne, l'entrée à l'université est déterminée par l'obtention d'un examen, la selectividad, qui n'a rien à voir avec le bachillerato, l'examen similaire au baccalauréat, comme le rapporte Le Télégramme. Certaines filières particulièrement demandées, comme la médecine et le droit, exigent ainsi de très bons résultats. C'est également le cas en Grèce, selon un document de la direction générale de l'enseignement supérieur.

Même situation en Suède, où il n'y a pas d'examen de type baccalauréat. L'accès à l'université est déterminé par la réussite à un test national d'aptitude aux études supérieures, l'högskoleprovet.

En Italie, un concours national sanctionne l'accès aux études d'architecture et de médecine, en raison d'un numerus clausus. Un test conditionne également l'accès aux études artistiques, très demandées. France Bleu Alsace précise que si l'étudiant ne réussit pas cet examen, il peut tout de même suivre la formation s'il accepte une remise à niveau.

Sélection sur dossier

Au Royaume-Uni, où il existe un système d'affectation similaire à ABP dans lequel il est possible de formuler cinq vœux, les universités sélectionnent leurs étudiants selon leurs résultats au A-Level, un examen de trois ou quatre matières. Pour cela, elles examinent le dossier scolaire et le "personal statement", une lettre de motivation qui détaille le souhait de projet scolaire.

En Allemagne, où la majorité des formations reste accessible sans condition, une sélection sur dossier existe pour certaines filières où un numerus clausus a été mis en place: médecine, psychologie, pharmacie et sciences vétérinaires. C'est également le cas en Autriche. Mais comme le précise Educpros, l'obtention de l'Abitur ne suffit plus outre-Rhin et de plus en plus d'universités, faute de places, ne sélectionnent que les meilleurs élèves.

Au Portugal, un concours d'entrée prend en compte la note de candidature, établie à partir de la classification au lycée, les notes de la matière concernant la filière d'inscription, voire celles aux épreuves mises en place par les universités. Des pré-requis existent également pour certaines filières spécialisées.

Tirage au sort

En Belgique, les universités peuvent avoir recours au tirage au sort si le quota d'étudiants étrangers est dépassé lors des demandes d'inscription. Pour les études de médecine et d'odontologie, ce quota est de 30%, selon Franceinfo.

Et aux États-Unis?

Outre-Atlantique, le coût qui est rédhibitoire: en moyenne près de 27.000 euros l'année, selon L'Opinion. Aux États-Unis, le parcours personnel et la rédaction d'un projet sont plus importants que le bulletin scolaire. Les activités extra-scolaires et le CV comptent ainsi tout autant que la proposition d'un projet, avec l'écriture d'une lettre de motivation ou d'un essai. C'est la même chose au Canada, mais avec des tarifs bien moins élevés: 5600 euros en moyenne par an.

Céline Hussonnois-Alaya