BFMTV
Education

12 euros le repas: le prix de la cantine double dans cette école d'Eure-et-Loir, des parents en colère

Dans la cantine de l'école de Chartainvilliers dans l'Eure-et-Loir, le prix de la cantine a doublé, atteignant aujourd'hui près de 12 euros par repas. Les parents dénoncent cette décision soudaine.

Une brusque hausse. Depuis le 11 mars dernier, le prix des repas dans la cantine d'une école située dans la commune de Chartainvilliers (Eure-et-Loir) a doublé passant de 6,21 euros à 11,92 euros. Les familles disent avoir été prévenues seulement trois jours avant.

"On est à l'encontre de la convention des droits de l'enfant (...). Est-ce qu'avec une cantine à 12 euros on considère que les enfants sont (à égalité)?", dénonce auprès de BFMTV Marion Maillant Breton, mère de deux enfants scolarisés dans l'établissement.

Une hausse liée à un regroupement intercommunal

Les familles disent avoir appris le 8 mars dernier que le tarif doublait le lundi suivant, soit seulement trois jours plus tard. En réaction, certaines d'entre elles ont décidé de retirer leurs enfants de la cantine. Plusieurs d'entre elles se sont même organisées pour accueillir les enfants à déjeuner chacune à leur tour et permettre aux parents de continuer à travailler.

"En nous prévenant trois jours avant la rentrée, il a fallu trouver des solutions", explique Camille Blanc, une autre parent d'élèves. "C'est très compliqué, notamment lorsqu'on est en télétravail, voire impossible", ajoute-t-elle.

Du côté de l'établissement, on assure que cette hausse soudaine est liée à la fin du versement de subventions par la commune de Chartainvilliers en raison d'un regroupement intercommunal.

"Aujourd'hui, la partie des contribuables ne peut pas être prise en charge par les contribuables des portes Eureliennes (communauté de communes regroupant 39 communes d'Eure-et-Loir) puisque la commune n'appartient pas aux portes Eureliennes", explique à BFMTV Stéphane Lemoine, président de la communauté de communes des portes Eureliennes.

Le maire sans étiquette de la commune, Alain Boutin, s'associe pour sa part à la colère des parents et dénonce une décision prise sans concertation.

"On peut faire (cette augmentation) temporairement jusqu'à ce qu'on trouve une solution. Mais on ne pourra pas le faire régulièrement ad vitam eternam", estime-t-il.

La pétition "Non à la discrimination des enfants carnutes" a été lancée sur la plateforme Leslignesbougent.org par des parents d'élèves, dénonçant une décision "inadmissible". Elle rassemblait ce vendredi 22 mars plus de 1.000 signatures.

Juliette Desmonceaux