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Société

De moins en moins de femmes françaises souhaitent avoir des enfants, selon un sondage

Une femme enceinte (photo d'illustration)

Une femme enceinte (photo d'illustration) - Loïc Venance-AFP

Un sondage IFOP pour le magazine Elle estime que 12% des mères d'enfants en bas âge regrettent d'avoir eu un enfant.

Des chiffres sur une évolution sociétale. 30% des femmes âgées de 18 à 49 ans, n'étant pas enceintes et n'ayant pas d'enfant, disent ne pas en vouloir, selon un sondage Ifop publié par le magazine Elle ce mercredi.

Il s'agit d'une évolution certaine. Sur l'ensemble des Françaises, elles sont 13% dire ne vouloir "aucun" enfant, contre 2% en 2006. En 2010, dans une enquête réalisée par l'Inserm et l'Ined, seules 4,3 % des femmes déclaraient ne pas avoir d’enfant et ne pas en vouloir.

"On s'attend à une augmentation du nombre de personnes qui ne veulent pas d'enfants. Il y a une tolérance accrue aux diversités des formes familiales" avait jugé en septembre auprès de RMC Laurent Toulemon, démographe à l'INED.

"L'épidémie de Covid a peut-être aussi changé la perception de certains", avait-il ajouté.

Motifs: liberté et environnement

Parmi les principaux motifs se trouvent le fait qu'avoir un enfant n'est pas indispensable à leur épanouissement personnel (50%), l'envie de "rester libre, sans responsabilités parentales" (48%) et le réchauffement climatique (39%).

L'indicateur conjoncturel de fécondité de l'Insee, qui calcule le nombre moyen d'enfants par femmes en France, a baissé pendant 5 ans, de 2015 à 2020. Il est remonté légèrement en 2021 pour s'établir à 1,83 enfant par femmes. En 2021, 738 000 bébés sont nés en France, soit 3 000 de plus qu’en 2020.

Le sondage de l'Ifop pour Elle estime également que 47% des femmes seraient disposées à recourir à une PMA en tant que célibataire. Depuis septembre 2021, la procréation médicalement assistée est ouverte aux couples de femmes et aux femmes seules.

Les femmes seules représentent actuellement la moitié des demandes, selon l'Agence de la biomédecine. Dernière évolution en vigueur concernant la législation: depuis le 1er septembre, les personnes désireuses de réaliser un don de gamètes (qui comprennent les spermatozoïdes et les ovocytes) doivent accepter de renoncer à l'anonymat qui était jusqu'alors la règle.

Autres chiffres sur une opinion autrefois taboue: 51% des mères d'enfants en bas âge (moins de 3 ans) regrettent leur vie d'avant et 12% regrettent d'avoir eu un enfant. Elles en parlent parfois sur les réseaux sociaux, qui ont vu essaimé des hashtags comme #MonPostPartum et #RegretMaternel ces dernières années.

Sophie Cazaux