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Masques, nettoyage des écoles, pistes cyclables: Hidalgo précise son plan pour déconfiner Paris

Anne Hidalgo.

Anne Hidalgo. - BFMTV

Alors que le 11 mai se profile, Anne Hidalgo fait le point sur les pistes explorées pour le déconfinement de la capitale.

Déconfiner une capitale, forte de plus de deux millions d'habitants. C'est la mission que doit accomplir Anne Hidalgo, la maire de Paris. Dans un entretien accordé à l'Agence France Presse, l'édile revient ce mercredi sur les différentes pistes explorées par la Ville pour réussir son déconfinement et ainsi éviter une deuxième vague de l'épidémie de coronavirus.

  • "Un masque gratuit pour chaque Parisien"

La maire socialiste de Paris est tout d'abord revenue sur la question des masques. Anne Hidalgo se dit favorable au port du masque dans la rue. Le masque dans l'espace public est "extrêmement salutaire. C'est un outil de protection, absolument indispensable", souligne-t-elle.

Le stock de deux millions de masques commandé par la mairie, explique Anne Hidalgo, permettra de fournir un masque gratuit à chaque Parisien. Priorité sera cependant donnée "aux plus de 70 ans". Ces derniers pourront se fournir directement auprès des mairies d'arrondissement, précise-t-elle.

  • "Tenir compte de l'exiguïté et de la promiscuité"

Alors que des parents d'élèves franciliens appellent au boycott de la rentrée de classes, jugeant insuffisants les moyens mis à disposition des écoles, Anne Hidalgo estime que "des règles sanitaires extrêmement strictes" devront être observées. "Ces règles devront tenir compte de l'exiguïté et de la promiscuité de nos établissements", avertit-elle.

"Le scénario qui prévoit 15 élèves par classe va être compliqué dans beaucoup d'écoles à Paris, prévoit l'élue socialiste. Nous travaillons à des jauges inférieures pour assurer une sécurité maximale des enfants et personnels."
  • Des files en dehors des gares fréquentées

Les transports en commun, d'ordinaire empruntés par cinq millions de Franciliens, feront l'objet d'une attention particulière à compter du 11 mai. "Pour les grandes stations et gares, comme Saint-Lazare ou Les Halles, qui sont très fréquentées, nous travaillons avec la préfecture de région, la région Île-de-France et les opérateurs de transport pour aménager les abords et créer des files, à l'extérieur, dans les rues, et à l'intérieur des gares, comme nous l'avions fait après les attentats."

Pas question pour autant, pour Anne Hidalgo, que les Franciliens se reportent sur leur véhicule personnel et que "Paris soit envahie de voitures, synonymes de pollution". Car "la pollution conjuguée au Covid-19 est extrêmement dangereuse." "Pour éviter tout engorgement de la ville", la maire de Paris explique travailler sur l'aménagement de "nouveaux parkings relais aux portes de Paris, reliés au réseau cyclable".

  • "Doubler la surface du réseau cyclable"

Le réseau cyclable est aussi amené à "doubler en surface", et pas seulement à imiter le parcours des lignes 1, 4 et 13 du métro, détaille Anne Hidalgo à l'AFP. "Nous travaillons par ailleurs à un maillage de vélo encore plus large en reliant les axes parisiens aux aménagements cyclables que nos voisins sont en train de mettre en place".

"Rue de Rivoli, je souhaite qu'il y ait un axe uniquement dédié au vélo et un autre réservé uniquement aux bus, taxis, véhicules d'urgence et véhicules des artisans, mais plus les voitures, explique la maire de Paris. Ainsi, on pourra circuler d'est en ouest à vélo."

Pour faciliter l'accès à la pratique du vélo, Anne Hidalgo explique avoir demandé au gestionnaire des Vélib' "d'assurer une flotte maximale". En parallèle, la maire de Paris déclare avoir "demandé que les magasins de vente de vélos rouvrent, dès cette semaine, pour que les Franciliens qui veulent en acheter un, puissent le faire." 

Florian Bouhot avec AFP