Pizzas Buitoni: 2 mois après la contamination, la mère d'une enfant malade témoigne de son combat

Les autorités sanitaires ont établi un lien entre la consommation de certaines pizzas Buitoni et lacontamination à la bactérie E.coli. La maman d'une petite fille de 8 ans contaminée témoigne sur BFMTV.

Dans l'affaire des pizzas surgelées Buitoni, les plaintes ne finissent pas d'affluer deux mois après une campagne de rappel de produits. Me Richard Legrand, avocat de familles de victimes, a confirmé ce vendredi sur RMC le dépôt de sept nouvelles plaintes avec constitution de partie civile.

Sur BFMTV ce matin, Elodie, dont la fille Lily, 9 ans, a été contaminée par une pizza de la marque au mois de mars, est revenue sur la situation de son enfant et la gestion de son cas par Buitoni. Dans un premier temps elle retrace:

"J’ai acheté une pizza Buitoni en date du 23 mars 2022. Ma fille en a mangé, et après tout s’est enchaîné. Elle a eu de fortes douleurs abdominales, puis elle a été prise de très fortes diarrhées. On l’a donc emmenée aux urgences où le médecin a tout de suite fait des examens."

Deux mois après, le combat continue

Très vite, les médecins détectent la présence de la bactérie E.coli dans le corps de Lily. S'ils misent d'abord sur une évacuation par elle-même du virus, une semaine à quinze jours après, la situation de la petite fille s'aggrave.

"Les symptômes se sont amplifiés avec du sang dans les selles, de la fièvre, des maux de tête, et toujours des douleurs abdominales".

Aujourd'hui, le quotidien d'Elodie est surtout rythmé par les examens stricts que doit suivre sa fille. "On surveille. À chaque fois qu’elle a mal, on l’emmène voir des médecins, on lui fait faire tous les examens. On suit le protocole qu’on nous demande de tenir pour évacuer la maladie".

En effet, Lily est toujours sous traitement, avec des hauts et des bas.

"On lui a prescrit plus d’antibiotiques car il y a toujours du sang. Elle fait aussi des baisses de tension, et elle a des moments de faiblesse. Les médecins continuent de la surveiller pour être sûrs que la bactérie ne se propage pas."

La gestion de Buitoni pointée du doigt

Ce qui rend amère la maman de Lily, c'est la gestion du cas de sa fille par l'entreprise. En effet, elle explique qu'il a fallu qu'elle appelle le numéro vert à plusieurs reprises avant d'être enfin prise au sérieux.

"J'ai appelé à peu près sept fois. À chaque fois ils disent qu’on va être recontacté dans les 24h à 48h sans faute, mais on n’est jamais recontacté. À force de renouveler mes appels j'ai fini par tomber sur quelqu'un qui a pris mon problème au sérieux".

Des responsables l'ont ainsi contacté deux fois pour prendre des nouvelles de sa fille puis plus rien, si ce n'est un bon d'achat de 20 euros en guise de dédommagement. "Ce n'est pas un bon d'achat qu'on attend en tant que parent", regrette encore aujourd'hui la mère de famille.

Mathieu Ait Lachkar