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Papillomavirus: Aurélien Rousseau espère 150.000 collégiens vaccinés cette année

Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, à Paris le 7 septembre 2023

Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, à Paris le 7 septembre 2023 - JULIEN DE ROSA / AFP

L'objectif attendu pour cette première édition de la campagne était d'au moins 30% des élèves vaccinés au collège, selon le ministère de la Santé début septembre. "Je pense qu'on n'y sera pas", a reconnu le ministre Aurélien Rousseau auprès de l'AFP.

Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, espère que quelque 150.000 élèves de 5e pourront être vaccinés cette année contre le papillomavirus, tout en estimant qu'il faudra faire preuve de "ténacité", a-t-il indiqué mercredi à l'AFP.

La campagne, promise en début d'année par le président Emmanuel Macron, a été lancée début octobre dans les collèges français. Pour le moment, "on a eu environ 150.000 retours: 50.000 refus et 100.000 acceptations", a indiqué le ministre à l'AFP en marge d'un déplacement dans le nouvel hôpital de l'institut Curie à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine).

Selon les dernières données de l'Education nationale, la France compte quelque 800.000 élèves en 5e (public et privé sous contrat).

Une campagne "hétérogène"

"C'est une campagne où on aura vacciné, j'espère, 150.000 élèves de 5e" en fin d'année, a poursuivi le ministre. "Si on est à 150.000, c'est autant (de personnes) qui ne développeront pas un cancer de l'utérus, de la vulve, de la gorge", s'est-il félicité. Le ministre a toutefois reconnu que cette campagne était "hétérogène".

"Ce sont "plutôt les CSP+ qui répondent favorablement", "il faut qu'on trouve les mots pour convaincre", a-t-il détaillé.

Si les remontées sont pour le moment "très partielles", elles indiquent que dans certaines régions comme la Bretagne, "ça marche très fort". Dans d'autres endroits comme en Seine-Saint-Denis, le taux de vaccination varie de "8% dans certains collèges à 35% dans d'autres", a précisé Aurélien Rousseau.

Un objectif probablement pas atteint

L'objectif attendu pour cette première édition de la campagne était d'au moins 30% des élèves vaccinés au collège, selon le ministère de la Santé début septembre. "Je pense qu'on n'y sera pas", a reconnu Aurélien Rousseau.

"Certaines personnes nous disent que l'information est trop compliquée, d'autres qu'elle est trop simple. Il faut adapter nos outils".

"C'est un début, il faudra de la ténacité", a-t-il estimé.

Une vaccination en 5e

La campagne de vaccination de collégiens en classe de 5e contre les papillomavirus humain (HPV), à l'origine de nombreux cancers comme celui du col de l'utérus, concerne tous les collèges publics. Seuls les établissements privés volontaires peuvent y participer.

Fin octobre, le secrétariat général de l'enseignement catholique a recommandé aux collèges catholique sous contrat de "suspendre" cette campagne, par "motif de précaution" après le décès d'un collégien, victime d'une chute suite à un malaise post-vaccinal.

L'Agence régionale de santé, qui exclut tout lien entre le vaccin et le malaise, a diligenté une enquête. De son côté, le parquet de Nantes a ouvert une enquête pour homicide involontaire.

S.C avec AFP