BFMTV
Santé

Loi immigration: François Braun estime que l'Aide médicale d'État est "essentielle" pour la santé publique

L'ancien ministre de la Santé a défendu ce vendredi 22 décembre le dispositif pour les étrangers sans papiers, même s'il doit y avoir une "discussion" sur le sujet.

François Braun tient la ligne de son ancien gouvernement. Ce vendredi 22 décembre, l'ancien ministre de la Santé a assuré sur BFMTV que l'Aide médicale d'État (AME) pour les étrangers sans papiers était "essentielle en termes de santé publique".

Ce dispositif, qui devait se transformer en Aide médicale d'Urgence (AMU) voulue par la droite au Sénat et en commission mixte paritaire, a été maintenu dans le texte de loi immigration voté mardi à l'Assemblée. La Première ministre a annoncé mercredi qu'elle ne serait "pas supprimée", après s'être engagée auprès de la droite à mener une réforme à compter de début 2024.

"C'est très bien qu'il y ait un débat sur le sujet car dans ce que j'entends il y a beaucoup de confusion entre cette Aide médicale d’État et les soins donnés aux étrangers, a ajouté François Braun sur notre antenne. Il y a une discussion à avoir."

Du "respect" pour Aurélien Rousseau

Quoiqu'il arrive, l'ancien ministre, redevenu médecin urgentiste, a confié qu'il ne refuserait jamais de soigner un patient selon sa situation. "Je continuerai en ce qui me concerne à soigner toute personne qui se présentera."

Il a précisé: "On n'est pas dans notre système de santé à demander les papiers d'identité, la carte vitale ou la carte bleue avant même de soigner les gens."
La loi immigration peut-elle faire exploser la majorité ?
La loi immigration peut-elle faire exploser la majorité ?
18:41

Dans la foulée du vote de la loi immigration, le successeur de François Braun, Aurélien Rousseau, a présenté sa démission, opposé au durcissement du projet de loi. Il avait en outre dénoncé "une faute" et une "profonde erreur" lorsque le gouvernement ne s'était pas opposé à la fin de l'AME en novembre.

Une démission que François Braun n'a pas souhaité commenter sur le fond. Il s'est contenté de reconnaître qu'Aurélien Rousseau méritait "le respecté en restant "fidèle à ses convictions".

Théo Putavy