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Santé

L'ANSM envisage de réserver à certains prescripteurs les pilules de 3e génération

Les pilules de troisième génération sont au coeur d'un scandale médical mondial.

Les pilules de troisième génération sont au coeur d'un scandale médical mondial. - -

Ces spécialistes pourraient être consultés en cas d'intolérance aux pilules de première et seconde générations.

L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) envisage de réserver à certains prescripteurs la délivrance des pilules de 3e génération et va lancer dès mercredi une concertation avec les professionnels sur le sujet, a annoncé mardi le directeur général de l'ANSM.

"Si notre mesure de mise en garde auprès des prescripteurs ne suffisait pas, il s'agirait de réserver les conditions de prescription et de délivrance (de ces pilules) pour en limiter l'utilisation, pour être sûr qu'elles ne soient utilisées qu'en deuxième recours et les réserver à des spécialistes", a expliqué Dominique Maraninchi.

Ces spécialistes seraient consultés lorsque les patientes ne supporteraient pas ou auraient une contre-indication aux pilules de première ou deuxième génération", a encore précisé Dominique Maraninchi. "C'est une mesure que nous pouvons appliquer rapidement mais qui suppose un pré-requis, de travailler avec les professionnels pour qu'il n'y ait pas de rupture d'accès" aux pilules, a-t-il dit.

Faire baisse "le niveau des prescriptions"

L'agence du médicament a lancé plusieurs alertes dans le passé sur les risques thrombo-emboliques des pilules de troisième génération, prises aujourd'hui par 1,5 à 2 millions de femmes en France, préconisant qu'elles ne soient prescrites qu'en second recours.

"Face à la montée de l'inquiétude légitime sur les pilules, nous avons envisagé en contact direct avec le ministère de la Santé de renforcer notre dispositif d'information et de sécurité", a expliqué le directeur de l'ANSM.

Dominique Maraninchi a rappelé que l'ANSM avait lancé récemment "une mise en garde auprès de 80.000 professionnels pour qu'ils révisent à la baisse leurs prescriptions". "Il faut que le niveau des prescriptions diminue pour que le taux d'exposition des personnes à risque diminue", a-t-il martelé.