Diane 35 : "personne ne m'a parlé des risques"
Marjorie a 29 ans. Il y a 7 ans, elle s'est réveillée avec une grosse migraine et un bras engourdi. Elle s'est alors rendu à l'hôpital. Diagnostic : AVC, un accident vasculaire cérébral. A 22 ans, c'est très rare, d'autant qu'elle n'avait aucun antécédent médical.
La jeune femme était alors en pleine forme. A sa sortie de l'hopital, les médecins lui demandent d'arrêter la pilule "Diane 35", qu'elle prend depuis l'âge de 16 ans. Un médicament à la base contre l'acné... Mais prescrit le plus souvent comme contraceptif, alors qu'il n'a pas l'aval de l'Agence du médicament pour cela.
>> A LIRE : Diane 35, médicament anti-acné prescrit à tort comme contraceptif
"Personne ne me l'a dit clairement"
La molécule présente dans Diane 35 peut provoquer des risques de thromboses. Mais Marjorie ne le savait pas... Pour elle, pas de doute, son AVC est liée à sa pilule. Et personne n'a voulu le reconnaître clairement. "Personne ne m'a dit : 'c'est ça'. Mais s'ils avaient des doutes, ils auraient pu poser d'autres questions, faire remonter l'information ?", se questionne-t-elle aujourd'hui.
Son AVC a laissé des traces : aujourd'hui, elle fatigue vite. Il y a quelques années, elle pouvait dormir jusqu'à 17 heures par jour. Depuis qu'elle connaît les risques liés à cette fausse pilule, elle demande réparation.