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Santé

L'agence européenne du médicament va réexaminer les pilules 3e et 4e génération

A la demande de la France, l'Agence européenne du médicament va rééexaminer les pilules de 3e et 4e génération.

A la demande de la France, l'Agence européenne du médicament va rééexaminer les pilules de 3e et 4e génération. - -

Alors que la polémique se poursuit en France autour des pilules contraceptives de 3e et 4e génération, accusées d'accentuer les risques de thromboses et d'AVC, l'Agence européenne du médicament annonce qu'elle va réexaminer les pilules concernées.

L'agence européenne du médicament (EMA) va réexaminer les pilules contraceptives de 3e et 4e générations à la demande de la France, a indiqué lundi l'EMA, basée à Londres

Ce réexamen va "permettre de déterminer s'il est nécessaire de restreindre l'usage de ces médicaments aux femmes qui ne peuvent pas prendre d'autres contraceptifs oraux combinés" (pilules oestro-progestatives, ndlr), a ajouté l'EMA.

Mi-décembre, Marion Larat, une jeune femme handicapée à la suite d'un AVC provoqué par une pilule de 3e génération, a déclenché une polémique en France en portant plainte contre le laboratoire Bayer pour "atteinte involontaire à l'intégrité de la personne humaine". Le récit de son histoire avait provoqué de nombreux témoignages et de nouvelles plaintes de la part d'autres jeunes filles.

Nouvelles plaintes en France

Le 11 janvier dernier, l'Agence européenne du médicament avait décidé que selon elle, les femmes n'avaient aucune raison d'arrêter de prendre des pilules contraceptives, y compris celles de la 3e génération. L'EMA avait ajouté dans un communiqué ne pas disposer de "nouvelle preuve suggérant un changement dans le profil de sécurité connu des pilules combinées commercialisées actuellement."

La France avait alors annoncé qu'elle demandait une réévaluation à l'EMA. Les autorités sanitaires françaises veulent restreindre la prescription des pilules de 3e et 4e générations au profit des 2e générations, qui présentent moins de risque.

Plus d'informations seront rendues publiques à la suite de la réunion du Comité pour l'Évaluation des Risques en matière de Pharmacovigilance (PRAC) de l'EMA prévue du 4 au 7 février.

C'est "la première fois" qu'un Etat membre saisit l'agence européenne pour lui demander d'émettre des recommandations à l'échelle européenne sur ce type de médicaments, remarque l'EMA.