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Santé

Avec le printemps, le retour des allergies au pollen

Le pic d'allergies a débuté. En Ile-de-France, les allergologues se voient forcés de refuser des patients.

Le pic d'allergies a débuté. En Ile-de-France, les allergologues se voient forcés de refuser des patients. - Eric Cabanis - AFP

La saison des allergies au pollen est de retour. Alors que le nombre de personnes allergiques ne cesse d'augmenter, les allergologues se voient forcés de refuser des patients.

Yeux qui piquent, éternuements et nez bouché. Les allergies au pollen reviennent de concert avec la belle saison, et il est difficile d'y échapper. 15 millions de français seraient concernés selon une récente étude Doctolib: un chiffre qui aurait doublé ces trente dernières années. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) considère même que 50 % de la population mondiale serait affectée par une maladie allergique en 2050. 

"Les allergies peuvent subvenir à n'importe quel moment de la vie, et toutes les tranches d'âge sont concernées, du bambin au soixantenaire" selon l'allergologue Pierrick Hordé. 

Le printemps, de mars à mai, est généralement une période propice au déclenchement d'allergies en raison du retour des pollens de bouleaux, de cyprès et de platane: les allergènes les plus irritants pour les voies respiratoires. Mais notre mode de vie, la pollution, le réchauffement climatique ont aussi des effets aggravants sur les personnes sensibles. 

Deux mois d'attente pour un rendez-vous

En région parisienne, les allergologues sont unanimes à cette période de l'année: ils sont débordés. Les délais d'attente pour obtenir un rendez-vous s'allongent à partir d'avril et nombreux sont les médecins qui se voient forcés de refuser des patients. 

Selon l'allergologue Pierrick Hordé, "le nombre de consultations est en hausse de 20% par rapport au reste de l'année: Aujourd'hui, il faut attendre environ deux mois pour un rendez-vous chez un allergologue."

La récente étude Doctolib alerte également: mieux vaut ne pas attendre le mois de mai pour prendre rendez-vous, au risque de ne pas pouvoir voir de spécialiste avant l'été. 

"L'allergie n'est pas une fatalité"

Selon un sondage Ifop réalisé pour l’association Asthme & Allergies, 39% des Français pensent "qu'il faut apprendre à vivre avec l’allergie car cela ne se soigne pas". Pourtant l'allergologue Pascal Bousiquier rassure: l'allergie n'est pas une fatalité. Antihistaminiques, sprays décongestionnants, cortisone, collyre: cela peut prendre du temps avant qu'un patient ne trouve le traitement qui lui corresponde.

Pour limiter les crises, il conseille de fermer les fenêtres, de changer de vêtements et de se laver les cheveux quotidiennement afin de ne pas amasser de particules allergènes sur soi. Et éviter qu'elles nous empoisonnent la vie.

Jeanne Bulant