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Politique

Valls: "nous sommes dans une société inflammable"

Manuel Valls, ici en octobre 2014 à Paris, estime que la société française est "inflammable".

Manuel Valls, ici en octobre 2014 à Paris, estime que la société française est "inflammable". - AFP

Le Premier ministre Manuel Valls a défendu l'action de son gouvernement après les déclarations des responsables écologistes mardi, indignés par la mort d'un jeune manifestant sur le barrage de Sivens, dans le Tarn.

"C'est à la justice de se prononcer". Au lendemain d'un bras de fer entre les écologistes et le gouvernement au sujet de la mort de Rémi Fraisse, un manifestant de 21 ans tué sur le barrage de Sivens, dans le Tarn, Manuel Valls tente de déminer la polémique.

"Nous n'avons absolument rien à cacher, rien à craindre et je crois que l'État de droit sortira renforcé à partir du moment où toute la lumière sera faite", a dit le Premier ministre sur RTL.

"Le ministre de l'Intérieur a pris un certain nombre de décisions: une enquête interne, une enquête administrative sera également menée par l'inspection générale de la police nationale et de la gendarmerie, nous n'avons rien à craindre de cette vérité, elle est même utile et indispensable", a-t-il poursuivi.

"Nous avons réagi au bon moment"

Mais le premier ministre se garde bien de trancher sur l'avenir du barrage de Sivens. "C'est au Conseil général du Tarn, à ses élus, de prendre ces décisions et de tirer notamment les conséquences du rapport d'expertise qui avait été commandé il y a quelques semaines par la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal", a répondu Manuel Valls.

Interrogé sur le temps de réaction à ce drame du président de la République et de son Premier ministre, que les écologistes ont jugé trop long, Manuel Valls estime que "nous avons réagi au bon moment, comme il fallait". "C'est comme ça qu'on gouverne, on ne gouverne pas en courant derrière l'évènement, en succombant à je-ne-sais quelle dictature de l'urgence, il faut gouverner avec sang-froid, avec sens de l'État, sens de la responsabilité et avec dignité", a-t-il martelé.

L'occasion pour le Premier ministre d'inviter les responsables politiques de gauche, dont certains ont demandé la démission de Bernard Cazeneuve, à "prendre de la hauteur de vue": "nous sommes dans une société inflammable et le rôle de chacun est de participer à l'apaisement".

A. K. avec AFP