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Une ex-employée du groupe FN au Parlement européen affirme avoir travaillé sans contrat

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Photo d'illustration - LIONEL BONAVENTURE / AFP

Une ex-attachée de presse du groupe Europe des nations et des libertés assure ne jamais avoir signé de contrat et affirme ne pas avoir été payée lors de ses deux derniers mois d'activité.

Une affaire de plus pour le groupe du Front national au Parlement européen. Marie-Sophie Boumard, une ex-attachée de presse d'Europe des nations et des libertés (ENL) où siègent 21 élus FN, affirme dans Le Monde avoir travaillé six mois sans contrat pour ce groupe présidé par Marine Le Pen.

"Je n'ai jamais rien signé, si ce n'est un document pour dire que j'ai bien reçu un téléphone de travail (...) Ce travail aurait dû être uniquement pour le groupe mais, en réalité, c'était un peu entre le FN et le groupe", a notamment déclaré Marie-Sophie Boumard au quotidien.

Deux mois de travail sans salaire

Elle était en charge des relations avec la presse internationale de septembre 2015 à février 2016, après un essai de trois semaines durant l'été et un entretien avec la présidente du FN. "Marine Le Pen a dit ok pour l'embauche", confie l'ancienne collaboratrice à l'AFP. qui dit par ailleurs avoir reçu l'assurance qu'elle allait "signer un contrat". Ses salaires étaient versés par la société belge EE + Coaching selon le quotidien du soir, qui a consulté relevés bancaires et notes de frais remboursées par le groupe ENL.

Marie-Sophie Boumard aurait ensuite reçu, le 29 décembre 2015, un e-mail non signé du groupe ENL l'informant de la décision de ne pas prolonger sa "mission de consultante externe comme attachée de presse", d'après les informations du quotidien. Elle a cependant continué à travailler pour le groupe jusqu'au 22 février 2016, comme en attestent "différents échanges par e-mail avec des médias, dont Le Monde", précise nos confrères. Mais elle n'aurait pas été rémunérée lors de cette période et elle déclare vouloir "recouvrer" son "dû".

"Elle enrage", répond le FN

Le secrétaire général du groupe ENL, Ludovic de Danne, a lui répondu au Monde qu'elle "était sous un contrat de prestation de services". "Nous n'avons aucun contentieux avec elle, c'est elle qui enrage (...) parce qu'elle n'a pas été retenue après sa piètre période d'essai", a-t-il ajouté. 

Le Front national est déjà sous le coup d'une enquête sur des soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen. Deux assistants parlementaires ont été mis en examen et deux eurodéputées, dont Marine Le Pen, ont refusé de répondre à leur convocation avant la présidentielle.

L.N. avec AFP