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Politique

UMP: le projet radical de Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy en meeting à Toulouse, en octobre 2014.

Nicolas Sarkozy en meeting à Toulouse, en octobre 2014. - AFP

Nicolas Sarkozy aurait prévu, selon Le Monde, de mettre fin aux jours de l'UMP après les élections départementales de mars 2015. Son souhait: en faire une machine de guerre qui le conduira à la victoire en 2017.

Le plan de Nicolas Sarkozy pour 2017 semble tracé. Première étape? S'attaquer à l'UMP. Si l'ancien Président avait émis le souhait de tout changer dans le parti, il serait même, selon Le Monde, sur le point de… l'enterrer. La fin de l'UMP serait prévue pour mars 2015, après les élections départementales.

Des cendres du parti fondé par Jacques Chirac et Alain Juppé en 2002, renaîtrait un nouveau mouvement, une "machine de guerre" destinée à faire gagner Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2017. Seule chose qu'il conserverait: le siège du parti, celui de la rue Vaugirard.

Les courants vont disparaître

Pour commencer, exit les chapelles internes, qui ont miné l'UMP notamment lors de l'élection de 2012: les courants et les écuries doivent disparaître. Plus de "droite forte", de "droite sociale" ou de "droite populaire" dans ce nouveau parti de droite. Plus de "fillonnistes", de "juppéistes ou de sarkozystes": l'ancien Président veut "un grand rassemblement" derrière lui, sans clan ni tendance.

Nicolas Sarkozy souhaite toutefois s'entourer d'une partie des cadres de l'UMP, rattachés à des pôles selon leur spécialité. Ils seront chargés de défendre son action et son programme face au gouvernement dans les médias. 

Le nouveau parti sera décentralisé

Nicolas Sarkozy souhaiterait que ce nouveau parti soit "structurellement" différent du fonctionnement très pyramidale de l'UMP. Tout ne sera plus décidé à Paris.

Le nouveau parti sera décentralisé et les adhérents des fédérations auront plus de poids. Ils seront notamment sollicités pour trancher les investitures disputées localement, mais aussi pour voter sur des thèmes précis, qui permettraient à Nicolas Sarkozy de proposer des pistes de réformes. Le vote pourrait se faire par Internet.

Pour mettre en place cette nouvelle machine à gagner de la droite, encore faut-il que Nicolas Sarkozy gagne l'élection face à ses rivaux Bruno Le Maire et Hervé Mariton. 

Les derniers sondages le donnent favori, même si les chiffres se tassent légèrement. Mais déjà, Nicolas Sarkozy se targue d'avoir récolté 32.000 parrainages de militants, dont chacun "sera remercié" par mail ou SMS, indique son directeur de campagne, Frédéric Péchenard, dans le JDD. Bruno Le Maire, lui, revendique 12.000 parrainages. Le vote est prévu pour le 29 novembre.

A. K. et C. P.