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Bruno Le Maire en meeting où Nicolas Sarkozy a annoncé sa défaite en 2012...

Le député et candidat à la présidence de l'UMP fin novembre, Bruno Le Maire

Le député et candidat à la présidence de l'UMP fin novembre, Bruno Le Maire - Stéphane de Sakutin - AFP

Face à Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire croit en ses chances d'obtenir la tête de l'UMP, prévoit une "surprise XXL" et n'hésite pas à manier les symboles pour se faire entendre. Quitte à provoquer l'ancien président de la République?

Bruno Le Maire croit dur comme fer en "une surprise XXL" fin novembre pour la présidence de l’UMP face à Nicolas Sarkozy et à Hervé Mariton. Alors qu’il sillonne la France umpiste, et partage son périple sur Twitter ou Instragram, l’ancien ministre de l’Agriculture investira la salle de Mutualité à Paris, le 4 novembre prochain, pour un grand meeting devant plus 1000 personnes, rapporte Le Parisien mardi.

Un lieu central de la capitale, habitué aux réunions politiques et où, ironie du sort, son principal concurrent dans ce scrutin avait donné son discours après sa défaite à la présidentielle de 2012. Le 7 novembre, Nicolas Sarkozy se contentera lui du parc des Expositions, porte de Versailles, moins coûteux que les autres salles parisiennes.

10%, 20%... Jusque 50% des voix ?

"Je suis convaincu que les militants vont créer une surprise comme on en a rarement vu dans la vie politique française depuis ces dernières années", assure Bruno Le Maire qui cherche à créer une dynamique auprès des jeunes et sur les réseaux sociaux en répondant chaque mois à des questions de ses partisans, ou non, sur twitter: #directBLM.

Parfait dans le rôle de l'outsider, il espérait 10% au lancement de sa campagne, mais le dernier sondage publié début octobre par le JDD le créditait de 20% des voix. Il rêve désormais d'en obtenir plus de 50. Bruno Le Maire peut aussi se targuer d’avoir reçu le soutien de 52 parlementaires UMP dans sa quête présidentielle. 

Le soutien de Fillon à Paris?

Son crédo? La reconstruction de l’UMP et répéter depuis son entrée en campagne qu’il n’ambitionne rien d’autre que la présidence de sa famille politique. "Le 2 janvier, je ne serai pas candidat aux primaires, je serai président de l'UMP et j'organiserai les primaires", assure-t-il.

A La Mutualité, début novembre, le député a convié ses camarades parisiens et notamment l’ancien Premier ministre François Fillon qui n’a pas encore répondu à l’invitation, mais que l’on peut soupçonner de voir d’un bon œil, un bon score de Bruno Le Maire fin novembre. Car dans cette campagne UMP, les coups se portent à distance et tout ce qui est symbolique est un atout.

D'autant que, si Bruno Le Maire et Hervé Mariton ont partagé la tribune face à des militants, Nicolas Sarkozy a refusé toute idée de débat à trois même si les trois hommes se croiseront au meeting de Sens Commun, un courant de l'UMP issu de la Manif pour tous. 

En attendant, le proche d'Alain Juppé croit en ses chances. "Je crois très profondément, disait-il mi-octobre à Tournus, en Saône-et-Loire, que dans quelques semaines, on m'appellera monsieur le président de l'UMP".

S.A.