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Politique

Jean-Claude Gaudin: "Je vote Nicolas Sarkozy"

Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, a apporté mardi son soutien à Nicolas Sarkozy, lors d'une réunion publique dans la cité phocéenne.

Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, a apporté mardi son soutien à Nicolas Sarkozy, lors d'une réunion publique dans la cité phocéenne. - Boris Horvat - AFP

Nicolas Sarkozy était mardi à Marseille, la deuxième ville de France qui a donné une mairie de secteur et un sénateur au Front national, où il a appelé sa famille politique à "l'unité" lors d'une réunion publique. Le candidat à la présidence de l'UMP a reçu le soutien du sénateur-maire Jean-Claude Gaudin.

Un discours très à droite, dans une ville qui a donné une mairie de secteur à un candidat FN. Nicolas Sarkozy, candidat à la présidence de l'UMP, a appelé sa famille politique à "l'unité", mardi lors d'une réunion publique à Marseille où il a reçu le soutien du sénateur-maire Jean-Claude Gaudin.

Gaudin: "Je vote Sarkozy"

"Quand les Français sont inquiets, nous devons donner les spectacle de l'unité. Au lieu de nous diviser, nous devons travailler (...) Il n'y aura pas de réussite individuelle sur un désastre collectif", a déclaré Nicolas Sarkozy, devant quelque 3.000 personnes réunies Salle Vallier en présence de Jean-Claude Gaudin.

"Je soutiens Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP. Je lui confirme mon soutien passé, présent et à venir, je vote Nicolas Sarkozy", a annoncé le maire de Marseille.

"Nous n'avons pas le droit de nous déchirer"

"Je suis le premier responsable de la défaite de 2012" à la présidentielle, a redit Nicolas Sarkozy. Depuis cette défaite, a-t-il souligné, "j'ai bien vu que nous avons passé davantage de temps à nous opposer. Cela a donné l'image de la division alors que les Français souffraient. Nous n'avons pas le droit de nous perdre dans des querelles, nous n'avons pas le droit de nous déchirer". "Notre mouvement doit être conduit avec autorité", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a de nouveau exprimé son opposition à la GPA (gestation pour autrui) et "pas que pour les homosexuels". Il a critiqué la politique sociale du gouvernement qui "s'acharne à donner plus d'avantages à ceux qui ne travaillent pas qu'à ceux qui travaillent", ainsi que la politique "sectaire à l'égard des familles" en matière d'allocations familiales.

"Je veux l'unité"

Pour la présidence de l'UMP dont l'élection aura lieu le 29 novembre, "j'ai des concurrents", a-t-il dit en évoquant Bruno Le Maire et Hervé Mariton, tout en ajoutant n'avoir "pas d'ennemi dans (sa) famille politique". "A un moment il y aura des primaires", a-t-il ajouté en confirmant qu'Alain Juppé, candidat déclaré à la présidence de la République" participera à son meeting à Bordeaux.

Par ailleurs, "j'ai eu ce matin François Fillon, je lui ai demandé de s'associer au travail de reconstruction de notre famille politique. Nous devons travailler ensemble, je veux l'unité", a martelé Nicolas Sarkozy.

Immigration et identité

Dans la deuxième ville de France qui a donné une mairie de secteur et un sénateur au Front national, le candidat a évoqué l'immigration, estimant qu'il fallait faire "un choix entre l'intégration ou la poursuite d'une immigration qui déborde dans tous les sens et n'est plus sous contrôle". "Si dans un pays, celui qui n'a pas de papiers a les mêmes droits que celui qui a des papiers, pourquoi avoir des papiers?", a-t-il lancé sous les applaudissements de la salle.

L'ancien président a réitéré son souhait de supprimer l'aide médicale d'urgence et a de nouveau défendu "l'identité" car "si on n'a pas une identité, on n'a rien à partager". Il a fustigé par ailleurs la politique gouvernementale en matière de sécurité devenue "hors de tout contrôle" et "le laxisme érigé en politique pénale", promettant de rétablir les peines plancher et les jurés populaires.

C. P. avec AFP