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Réforme des retraites: Macron souligne sa "volonté de convaincre" et "d'avancer"

Au sortir d'un Conseil des ministres franco-allemand qui s'est tenu à l'Élysée, Emmanuel Macron et le chancelier Olaf Scholz ont donné une conférence de presse commune. Le président de la République a été interrogé par BFMTV au sujet de l'avenir de son projet de réforme des retraites, très contesté dans l'opinion.

Après le Conseil des ministres franco-allemand célébrant ce dimanche les 60 ans du traité de l'Elysée, Emmanuel Macron et le chancelier Olaf Scholf se sont présentés tous deux face à la presse. Mais le chef de l'État a bien vite été confronté à l'actualité nationale.

À la veille de la présentation du projet de réforme des retraites en Conseil des ministres, le président de la République a dû se prononcer sur l'opposition suscitée par le texte dans l'opinion - après deux premières journées de mobilisation jeudi et samedi -, et sur la possibilité d'amender celui-ci. Sans trop se dévoiler, il a fait valoir sa "volonté de convaincre et de faire avancer le pays".

"Il y a déjà eu une ouverture un changement"

Interrogé par BFMTV sur l'éventualité de le voir revenir sur la décision cristallisant le mécontentement de nombreux Français - le report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans - il a ainsi répondu:

"Nous connaissons les besoins qui sont les nôtres. Ils sont connus: mon mandat était de porter l’âge de départ à la retraite à 65 ans à horizon 2031. (...) Il y a déjà eu une ouverture un changement. Il faut avancer et s’engager, avec la volonté de convaincre et faire avancer le pays".

Emmanuel Macron a réaffirmé que sa réélection légitimait cette proposition phare au sein de son programme. "Je crois dans les mandats et la responsabilité collective et individuelle", a-t-il déclaré.

Une vie démocratique en "plusieurs temps"

Il a toutefois décrit le calendrier à venir, semblant ouvert à l'idée d'une évolution du texte actuel: "Il y a un temps dans nos vies démocratiques pour aller aux élections où on définit un mandat, puis un temps où on négocie - ce qui a permis d’enrichir, de compléter ce projet avec des aspects très sociaux, des mécanismes de redistribution".

"Il y a un temps politique qui s’ouvre à l’Assemblée nationale. Il faut le respecter afin que les parlementaires puissent travailler le texte et l’aménager", a-t-il ajouté.

Dans Le Parisien paru ce dimanche, Gabriel Attal avait déjà livré la bande-annonce de la parole présidentielle. Le ministre délégué aux Comptes publics avait en effet assuré: "Je respecte le débat parlementaire à venir. Sur tous les sujets, nous sommes ouverts aux enrichissements".

Emmanuel Macron a aussi abordé plus directement le sujet des manifestations mais avec prudence: "Et il y a la possibilité de manifester, d’exprimer son mécontentement c’est la vie démocratique et c’est une bonne chose. Je souhaite qu’elle suive son cours et j’espère que elle le suivra de manière apaisée, avec le moins de nuisances possible pour nos contemporains".

Robin Verner
Robin Verner Journaliste BFMTV