Reconquête va porter plainte après des affrontements en marge d'une dédicace d'Éric Zemmour à Brest

Le parti d'Éric Zemmour insiste sur les "responsabilités directes" des organisations "ayant appelé à ce rassemblement directement devant l'hôtel où se tenait la dédicace".

Deux jours après les affrontements qui ont émaillé la séance de dédicaces d'Éric Zemmour à Brest, son parti Reconquête a annoncé dans un communiqué qu'une plainte allait être déposée ce lundi contre l'État et "contre les 26 associations ayant appelé à perturber" l'événement.

Éric Zemmour était à Brest (Finistère) samedi après-midi, pour dédicacer son dernier ouvrage, Je n'ai pas dit mon dernier mot. Une cinquantaine de manifestants de la mouvance antifasciste, opposés à sa venue, ont d'abord tenté de briser les vitres de l'hôtel où s'était rendu l'ex-candidat à la présidentielle.

"Le préfet a été soit incompétent, soit hostile"

Des affrontements ont ensuite éclaté entre les supporters d'Éric Zemmour et ses opposants. Deux personnes ont été blessées, dont un manifestant avec du verre en donnant un coup de pied dans une vitrine. Un sympathisant d'Éric Zemmour a quant à lui été blessé au front. Deux autres personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.

Dans son communiqué, Reconquête insiste sur les "responsabilités directes" des organisations "ayant appelé à ce rassemblement directement devant l'hôtel où se tenait la dédicace, sans se soucier des violences qui pourraient en découler. Parfois même, comme LFI, en les applaudissant."

Le parti évoque également des "responsabilités indirectes" de la part "de responsables politiques et commentateurs médiatiques distillant la haine à l'encontre d'Éric Zemmour et ses partisans et celles d'un préfet du Finistère incapable d'assurer la sécurité des Français."

"Partout où je vais, il y a des gens qui me pourrissent la vie", a réagi Éric Zemmour sur BFMTV lundi. "Là, le préfet a été soit incompétent, soit hostile: dans les deux cas, c'est un scandale et je demande à Gérald Darmanin de prendre des sanctions."

Vincent Gautier