Brest: des affrontements lors d'un déplacement d'Éric Zemmour, deux personnes blessées

Une séance de dédicaces d'Éric Zemmour à Brest a provoqué des affrontements entre ses supporters et des militants opposés à sa venue, ce samedi après-midi.

Plusieurs dizaines de manifestants ont fait irruption devant l'hôtel Océania de Brest, où une rencontre d'Éric Zemmour était prévue ce samedi après-midi. Ce dernier s'est rendu en Bretagne afin de dédicacer son dernier livre. Mais les choses ont mal tourné, avec des affrontements entre manifestants opposés à sa venue et supporters du polémiste. Deux personnes ont été blessées, a appris BFMTV de source policière, tandis que deux autres ont été interpellées et placées en garde à vue.

Deux personnes blessées

Vers 15 heures, une cinquantaine de manifestants de la mouvance antifasciste, opposés à la venue d'Éric Zemmour, ont tenté de briser les vitres de l'hôtel où s'est rendu l'ancien candidat à la présidentielle, à Brest, a indiqué une source policière à BFMTV, confirmant une information du Télégramme. Les gendarmes mobiles les ont repoussés.

Un peu plus tard, aux alentours de 15h30, des affrontements ont éclaté entre les supporters d'Éric Zemmour et ses détracteurs. Des projectiles et des barrières ont été lancés contre les forces de l'ordre, qui ont répliqué avec du gaz lacrymogène, selon cette même source.

Deux personnes ont été blessées dans ces affrontements, l'une côté supporters, et l'autre côté opposants à la venue du président de Reconquête. Un manifestant a été blessé avec du verre en donnant un coup de pied dans une vitrine et un sympathisant d'Éric Zemmour a été blessé au front, a ajouté la même source.

Éric Zemmour dénonce des "agressions délibérées"

"Quand je suis arrivé à 13H00, les premiers antifa ont commencé à m'insulter et à me menacer, la police n'est pas intervenue", a vivement déploré auprès de l'AFP le président de Reconquête.

"Ils ont attendu 15H00 que les antifa chargent avec une violence sauvage", a-t-il poursuivi, récusant tout "affrontement" entre partisans des deux camps, mais évoquant plutôt des "agressions délibérées, violentes, sauvages, contre des enfants, des jeunes, de vieux, des mamies".

Selon lui, la sous-préfecture "n'a pas pas fait son travail" et "est indigne". "Soit c'est politique, par hostilité. Soit c'est de la négligence et de la médiocrité. Et dans les deux cas il est coupable", a-t-il encore ajouté, demandant "des explications et des sanctions".

Deux personnes interpellées et placées en garde à vue

Deux manifestants, qui ont jeté une barrière sur une vitrine de l'hôtel, ont été interpellés et placés en garde à vue, selon la sous-préfecture. Diane Ouvry, qui s'occupe de la communication d'Éric Zemmour, a partagé des vidéos sur son compte Twitter. On peut notamment y voir les vitres de l'hôtel cassées ainsi que des manifestants applaudir.

"Moment de panique"

Matthieu Louves, responsable de la communication d'Éric Zemmour, indique que des personnes ont "agressé un jeune lecteur au sol à dix contre un" et "l'ont tabassé au sol". Il évoque un "gros moment de panique" où des militants opposés à la venue du président de Reconquête ont "lancé des fumigènes, des projectiles, cassés des vitres".

Selon les informations de nos confrères, 240 lecteurs s'étaient inscrits pour participer à la séance de dédicaces de l'ancien candidat à la présidentielle, qui a pu reprendre après les affrontements. Éric Zemmour, dont la tournée de dédicaces depuis trois mois est accompagnée de manifestations, a assuré vouloir continuer "jusqu'aux vacances".

Anne Saurat-Dubois, Mélanie Bertrand et Marine Ledoux avec AFP