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Reconquête

Le dernier livre d'Éric Zemmour se vend quatre fois moins bien que son précédent

Le dernier livre du président de Reconquête se vend beaucoup moins bien que ses précédents essais. Notamment à cause du changement de statut d'Éric Zemmour, passé de simple polémiste à homme politique, estime Étienne Girard, journaliste à L'Express.

Nouvelle défaite pour le polémiste d'extrême droite? Près d'un an après avoir reçu 7,07% des suffrages à l'élection présidentielle, Éric Zemmour, le chef du parti Reconquête a sorti un nouveau livre: Je n'ai pas dit mon dernier mot. Dans cet ouvrage, il revient sur son aventure électorale et passe au crible le monde politique.

Mais ce livre, publié aux éditions Rubempre, se vend beaucoup moins bien que son précédent "best-seller", La France n'a pas dit son dernier mot, qui avait été publié au début de la campagne présidentielle en septembre 2021.

Malgré un bon lancement et une première place au classement des ventes une semaine après sa sortie, Je n'ai pas dit mon dernier mot a chuté à la 22e place en troisième semaine.

"Le livre d’Éric Zemmour se vend beaucoup moins bien. Ça reste une 'bonne vente', mais beaucoup moins que le premier", explique à BFMTV Emma Damecour, libraire à Paris.

A titre de comparaison, après trois semaines, La France n’a pas dit son dernier mot avait été vendu à plus de 160.000 exemplaires, contre 40.000 pour Je n'ai pas dit mon dernier mot. Un score qui fait de ce dernier ouvrage un "best seller", mais qui est tout de même 4 fois inférieur à celui enregistré par son prédécesseur.

Une image de perdant?

Selon Étienne Girard, journaliste à L'Express ayant enquêté sur Éric Zemmour pendant plus d'un an, la métamorphose du polémiste en candidat à l’élection présidentielle lui a été défavorable.

"Quand il était un essayiste, Éric Zemmour pouvait attirer à lui des lecteurs d’horizons très divers", souligne-t-il auprès de BFMTV.

"Maintenant qu’il s’est dévoilé comme une personnalité politique, acheter un livre d’Éric Zemmour, ce n’est pas le même geste. On ne s’intéresse pas seulement à ce que peut dire un intellectuel, on achète un programme politique, d’un homme politique professionnel, d’un candidat", explique Étienne Girard.

Surtout qu'Éric Zemmour, persuadé avant le scrutin d'incarner l'opposition à Emmanuel Macron, n'a fait que 7% à l'élection présidentielle 2022. Aurait-il hérité de cet échec une image de perdant?

Son entourage conteste. "Je crois que certains aimeraient nous coller cette étiquette. Nous on est là pour dire que non seulement ce n’est pas un perdant, mais qu’on a beaucoup d’arguments à faire valoir dans les années à venir", affirme auprès de BFMTV Stanislas Rigault, président de Génération Z.

Victor Tubiana, Barnabé Hausser et Camila Giudice, avec Ariel Guez