Présidentielle 2017: Taubira va s'engager dans la campagne

Dans un entretien au journal Libération, l'ancienne ministre de la Justice appelle la gauche à se rassembler en vue de la présidentielle.

Pour Christiane Taubira, la gauche doit s'unir pour affronter la présidentielle de 2017. Dans une interview accordée à Libération, l'ex-Garde des sceaux appelle les "maisons" de gauche à rassembler leurs forces, pour éviter "la disparition de la gauche au second tour de la présidentielle", estimant qu'"il y a urgence".

Les gauches "ne sont pas irréconciliables" 

"Il y a bien des maisons dans la maison de la gauche. Elles ne sont pas irréconciliables", estime ainsi Christiane Taubira. "Il faut une dynamique et il y a urgence: le risque est là que l'extrême droite, avec sa vision fragmentaire et agressive de la société, son intolérance et son héritage, arrive au pouvoir en France", met-elle en garde. 

Un scénario dont l'existence même devrait, selon elle, amener les membres de la gauche à plus de responsabilité. "Rien que l’idée que leurs responsables aient un jour l’appareil d’Etat entre leurs mains doit nous rendre, en particulier à gauche, plus responsables et plus raisonnables. La droite a choisi, très largement, de s’identifier à cette extrême droite par calculs électoraux: c’est son indignité et c’est son affaire. La gauche, elle, doit rassembler ses forces", martèle Christiane Taubira, alors que les frondeurs réunis ce week-end à la Rochelle ont appelé à l'organisation d'une primaire de "toute la gauche et des écologistes". 

"Oui, on risque la disparition de la gauche au second tour"

Pour Christiane Taubira, le risque de voir la gauche disparaître au second tour de l'élection présidentielle, comme ce fut le cas en 2002, existe bel et bien.

"Oui, on risque la disparition de la gauche au second tour de la présidentielle… Oui, la question de la multiplication des candidatures fait partie de nos problèmes aujourd’hui… La question elle-même est un problème, car tout le débat médiatique tourne autour de ça", regrette-t-elle, assurant tout faire "pour ne pas se faire aspirer par le siphon de la présidentielle, et être ramenée en permanence aux questions de personnes". 

A.S.