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Politique

Philippot: le FN fait "un retour en arrière absolument terrifiant"

Florian Philippot à Forbach, le 11 juin 2017.

Florian Philippot à Forbach, le 11 juin 2017. - Jean-Christophe Verhaegen - AFP

Se défendant de tout "conflit d'intérêt" entre le Front national et son association "Les Patriotes", Florian Philippot a jugé mercredi soir que le parti d'extrême droite effectuait "un retour en arrière absolument terrifiant".

Le vice-président du Front national Florian Philippot, très contesté au sein de sa formation politique, a estimé ce mercredi soir que son parti effectuait un "retour en arrière absolument terrifiant" sur sa ligne.

"Le Front national est en train de changer complètement de ligne, de faire un retour en arrière absolument terrifiant, qui affole des milliers de personnes, des adhérents, des élus, des cadres et moi-même", a déclaré sur CNews le président de l'association "Les Patriotes", délesté ce mercredi soir de sa "délégation à la stratégie et à la communication" du FN.

"J’ai vu des choses que je n’ai peut-être pas voulu voir ces derniers mois", a noté le vice-président du parti d’extrême droite, évoquant notamment l’éviction de Sophie Montel et d'autres de ses proches.

"J’ai vu qu’on mettait progressivement de côté l’Union Européenne, l’euro… (...) Je sais qu’il y a des milliers d’adhérents qui sont pas venus pour qu’on leur dise 'dédiabolisation, piège à cons', qui ne sont pas venus pour qu’on leur parle uniquement de l’immigration et de l’insécurité", affirme le vice-président du FN. 

"Quand Minute fait l'éloge du nouveau FN, il faut s'inquiéter"

"Quand Minute fait l’éloge du nouveau Front national, il faut s’inquiéter", résume Florian Philippot, qui a par ailleurs assuré qu’il restait à la tête de l’association "Les Patriotes", qui lui vaut les critiques de nombreux cadres du parti.

Affirmant travailler à la refondation du Front national, le vice-président du parti s’est défendu d’un quelconque "conflit d’intérêt", en réponse à l’ultimatum lancé ce mercredi matin par Marine Le Pen.

Se posant en "travailleur loyal et fidèle", rappelant qu’il est "venu au Front national pour Marine" Le Pen, Florian Philippot a dénoncé un "prétexte". "Si le Front fait un drame là dessus, c’est que le parti est mort", a-t-il estimé.

Des arguments qui n'ont pas semblé convaincre la présidente du parti, qui a au même moment annoncé que si elle le maintenait dans son rôle de vice-président, elle lui retirait sa "délégation à la stratégie et à la communication".

Liv Audigane