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Parti socialiste

"Vive les bobos": Hidalgo salue Hamon avant son investiture

La maire de Paris est montée à la tribune pour soutenir le vainqueur de la primaire à gauche, lors de son investiture par le Parti socialiste ce dimanche à la Mutualité.

Entre piques et louanges, Anne Hidalgo a prononcé un discours de soutien plein de malice, ce dimanche, lors de l’investiture de Benoît Hamon à la Mutualité, à Paris. Alors que le candidat à l’élection présidentielle, vainqueur de la primaire à gauche, peine à rassembler au sein de son parti, il pourra toujours compter sur la maire de Paris et son franc-parler.

Alors qu’elle a pris la parole en première, Anne Hidalgo s’est fait remarquer par le bais de ses petites phrases. Mettant surtout en avant les "qualités" de Benoît Hamon. L'élue PS a par exemple vanté son engagement en faveur de l'écologie en s’exclamant: "Vive les bobos!". De quoi faire rire les quelque 2.000 soutiens présents dans la salle.

"Tu n'es pas le candidat de l'ubérisation de la société, mais celui de la modernité. Merci d'apporter l'optimisme. Ta candidature est devenue incontournable. Bientôt, on ne dira plus Benoît président mais Hamon président", a-t-elle notamment déclaré. Une façon de s'attaquer, sans le nommer, à Emmanuel Macron, tout en répondant à ceux qui ont critiqué le manque de "présidentialité" dont manquerait Benoît Hamon, pourtant en hausse dans les sondages.

"Se rassembler, ce n’est pas se diluer"

La maire de la capitale est également revenue sur les difficultés de rassemblement rencontrées par le candidat à l'élection présidentielle. Pour preuve, la "famille" socialiste est loin d’être au complet ce dimanche lors de l’investiture.

Si Arnaud Montebourg et Vincent Peillon seront là, ce ne sera pas le cas de Manuel Valls, qui avait fait savoir dès le lendemain de sa défaite qu'il serait absent. Du côté du gouvernement, Matthias Fekl, Axelle Lemaire, Thierry Mandon, Laurence Rossignol, Harlem Désir, Christophe Sirugue ont confirmé leur présence, tout comme Najat Vallaud-Belkace. Mais la majorité des poids lourds, dont le Premier ministre Bernard Cazeneuve, se sont fait excuser. Pour autant, Anne Hidalgo s'est montrée confiante.

"Se rassembler ce n'est pas se diluer (...). Nous étions condamnés à mort et nous avons repris des couleurs", s’est-elle félicitée en plein discours.

Emmanuel Macron toujours visé

Remontée, elle a adressé une autre phrase à destination du fondateur d’En Marche! Emmanuel Macron. Affirmant ainsi que "les grandes idées ne meurent jamais, ceux qui n’ont pas de boussole tournent au gré du vent". Avant d'ajouter: "ceux qui pensent qu’il y a des bulletins plus sûrs pour battre la droite et l’extrême-droite".

"Je leur dis que nous avons ce bulletin", a-t-elle assuré.

Julie Breon