BFMTV
Parti socialiste

Royal: "Les ministres doivent apporter des solutions et non pas des disputes"

En direct de l'université d'été du PS, Ségolène Royal était invitée à répondre aux questions de BFMTV.

En direct de l'université d'été du PS, Ségolène Royal était invitée à répondre aux questions de BFMTV. - -

Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, était invitée à répondre aux questions de BFMTV, ce vendredi, en direct de l'université d'été du Parti socialiste à La Rochelle.

Alors qu'entre Manuel Valls et Christiane Taubira, la guerre est déclarée, que la nouvelle taxe carbone, annoncée par le ministre de l’Écologie jeudi, divise le gouvernement, l'université d'été du Parti socialiste a démarré ce vendredi à la Rochelle. Dans ce contexte tendu pour le PS, Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, "se sen[t] proche des Français" et se pose en arbitre.

"L'écologie ne doit pas être freinée par de nouveaux impôts"

Sur BFMTV, Ségolène Royal a d'abord estimé que la nouvelle "contribution climat-énergie", annoncée par le ministre de l’Écologie, Philippe Martin, devait "clarifiée rapidement pour calmer les inquiétudes" car il ne faudrait pas que le "mouvement positif" que représente l'écologie "soit freiné par des impôts nouveaux".

Pour la présidente du Poitou-Charentes, "la fiscalité écologique, qui concerne les particuliers, n'a de sens que si les gens ont la possibilité et les moyens de s'équiper" du matériel adéquat, comme le "chauffage solaire" ou la "voiture électrique". Ségolène Royal prévient: "si on fait une punition sur l'écologie, les gens vont la voir de manière négative et ce sera une occasion manqué."

"Les Français n'ont pas à subir les disputes interministérielles"

L'ex-candidate à la présidentielle a déclaré entendre le "ras-le-bol fiscal" des Français, évoqué par Pierre Moscovici, ministre de l’Économie et des Finances. Si le déficit doit être comblé, Ségolène Royal dit préférer "encourager la croissance, car si la croissance repart avec l'activité économique ça n'est pas la peine d'augmenter le taux d'imposition".

En ce qui concerne les désaccords et la rivalité qui opposent Manuel Valls et Christiane Taubira, Ségolène Royal ne choisit pas de camp, car dans tous les cas, "il faut une police et une gendarmerie fortes, et une justice forte".

Quoi qu'il en soit, pour la présidente du Poitou-Charentes "il n'y a pas de place pour la zizanie et les disputes sur le thème de la sécurité" car "s'il y a des disputes interministérielles, les gens vont être inquiets et vont se demander comment les ministres peuvent travailler ensemble".

Anne-Laure Baulme