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Parti socialiste

Départementales: les conséquences de la défaite du PS sur son maillage territorial et ses finances

Répartition des départements à l'issue des élections départementales de mars 2015. En rose les départements acquis à la gauche en bleu ceux acquis à la droite.

Répartition des départements à l'issue des élections départementales de mars 2015. En rose les départements acquis à la gauche en bleu ceux acquis à la droite. - BFMTV

Au lendemain du deuxième tour des élections départementales, le Parti socialiste ne va pas seulement perdre de l'influence sur le plan local, mais aussi des sources importantes de financements. Le trésorier du PS, lui, tempère l'impact de ce revers.

Comme chaque parti qui perd des élus après une élection, la peine est double pour le Parti socialiste. Son échec aux élections départementales va non seulement avoir des conséquences sur le maillage territorial de cette formation, essentiellement composée d'élus locaux, mais aussi des répercussions sur ses finances.

Dimanche soir, un proche de François Hollande le reconnaissait: la "lourde défaite" des socialistes aux élections départementales "va avoir des conséquences importantes pour l'avenir du PS qui est un parti d'élus locaux, essentiellement municipaux et départementaux". "En un an, nous avons réduit considérablement cette double assise municipale et départementale", regrettait-il.

Presque un tiers de conseillers en moins

Le PS a perdu plus de 400 conseillers dans les départements, passant de 1.439 à 1.028, soit près d'un tiers, selon les chiffres du parti.

En mars 2014, après la déroute des municipales, lors desquelles le PS avait perdu 155 villes de plus de 9.000 habitants, le nombre d'élus socialistes avait été divisé par deux, passant de 64.000 encartés et apparentés à environ 30.000, selon les chiffres donnés quelques mois plus tard par la Fédération nationale des élus socialistes et républicains.

Plusieurs centaines de milliers d'euros de manque à gagner

Cela s'était traduit par "un manque à gagner de 700.000 à un million d'euros dans les fédérations", a affirmé lundi Jean-François Debat, trésorier du PS. Les élus socialistes donnant en moyenne environ 10% de leur indemnité mensuelle aux fédérations (un taux qui varie selon les fédérations), cela correspond en moyenne à environ 1.800 euros par an pour chaque conseiller général PS, selon Jean-François Debat. La perte de presque trente départements va donc se traduire par un manque à gagner de plusieurs centaines de milliers d'euros.

"Ça représente quelque chose, mais ça ne met pas non plus nos fédérations à genoux", a toutefois tempéré le trésorier du PS. Le budget global du Parti socialiste, avec ses 101 fédérations, est de "63 à 65 millions" d'euros, a-t-il rappelé. Mais "cela amènera certaines fédérations à faire des choix sur leurs dépenses".

A cela s'ajoute une chute d'environ 20.000 adhérents. Fin 2014, le parti comptait 150.000 militants, dont seulement 60.000 à 70.000 à jour de cotisation, contre 170.000 fin 2013. Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, candidat à sa succession en juin, ambitionne de faire du parti une formation de 500.000 adhérents.

D. N. avec AFP