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Parti communiste français

"La Nupes est dépassée": Fabien Roussel veut "parler à toute la gauche" jusqu'à Bernard Cazeneuve

Fabien Roussel, secréaire national du PCF, le 10 septembre 2022 à Brétigny-sur-Orge, au sud de Paris

Fabien Roussel, secréaire national du PCF, le 10 septembre 2022 à Brétigny-sur-Orge, au sud de Paris - Thomas SAMSON © 2019 AFP

Le patron du Parti communiste dit vouloir "rassembler bien au-delà" de la Nupes. "Ce qui fera notre force, c’est autant notre diversité que notre programme", juge l'ancien candidat à la présidentielle qui tend la main à l'ancien Premier ministre de François Hollande.

Un message qui va faire du grabuge à gauche. "La Nupes, elle est dépassée. Il faut rassembler bien au-delà", tance Fabien Roussel, le patron du Parti communiste dans un entretien à L'Express.

"J’ai vu un appétit pour une gauche nouvelle et qui ne se résume pas à Jean-Luc Mélenchon", avance encore l'ancien candidat à la présidentielle.

L'entretien a été réalisé avant la victoire dimanche de la dissidente socialiste Martine Froger face à la candidate soutenue par la Nupes, l'Insoumise Bénédicte Taurine, à la législative partielle de l'Ariège.

"La diversité" de la gauche

Interrogé sur sa volonté d'étendre l'union de la gauche à Bernard Cazeneuve, qui a quitté le PS en dénonçant la "toutouisation" des socialistes par La France insoumise, Fabien Roussel Roussel répond: "Oui! Nous devons parler à toute la gauche. Il n'est pas imaginable d'exclure qui que ce soit si l'on veut incarner une force de progrès capable de l'emporter".

Le communiste insiste: "Ce qui fera notre force, c'est autant notre diversité que notre programme".

Mais il accompagne sa main tendue d'une mise en garde: "Je le dis à Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre: notre programme ne saura s'accommoder du capitalisme, il portera avant tout une transformation sociale radicale".

Les tensions entre les communistes et LFI n'en sont pas à leurs début. Après la fin des débats à l'Assemblée nationale sur la réforme des retraites, Fabien Roussel avait par exemple critiquer sévèrement la stratégie parlementaire des insoumis qui avaient maintenu leurs amendements jusqu'au bout, les accusant d'avoir "pourri les débats".

MPB avec AFP