BFMTV
Parlement

Retour en vidéo sur le meilleur et le pire des questions au gouvernement

Les questions au gouvernement ont lieu chaque mardi et mercredi après-midi pendant la session parlementaire à l'Assemblée.

Les questions au gouvernement ont lieu chaque mardi et mercredi après-midi pendant la session parlementaire à l'Assemblée. - Mpntage BFMTV.com

Alors que l'Assemblée nationale est en sommeil pour quelques semaines, BFMTV.com revient sur quelques moments marquants des séances de questions au gouvernement cette année.

Les députés profitent depuis jeudi dernier de l'été et sont partis en vacances, un peu plus tard que d'habitude.

Ce mercredi, BFMTV.com a pensé aux accros des questions au gouvernement – les séances les plus médiatisées et les plus théâtrales de l'activité parlementaire – et vous a préparé un petit récap' de la saison écoulée.

Si le président de l'Assemblée nationale avait adressé un courrier en septembre dans lequel il demandait des "efforts" aux députés y regrettant des "allées et venues incessantes, des invectives, des provocations, des attitudes outrancières et indignes", Claude Bartolone n'a pas toujours été écouté.

La colère la plus longue de Manuel Valls

Manuel Valls est sorti de ses gonds à plusieurs reprises cette année. D'aucuns attribuent ce trait de caractère à ses origines espagnoles, c'est en tout cas une constante. Que la colère soit feinte ou sincère, le Premier ministre s'en est pris plusieurs fois à l'opposition pour défendre notamment ses ministres Christiane Taubira et Najat Vallaud-Belkacem.

La ministre de l'Education a souvent été la cible des députés UMP (devenus Les Républicains au cours de la session), au sujet de la réforme des rythmes scolaires ou du collège. Lors d'un meeting en mai dernier, Nicolas Sarkozy avait lancé: "Dans le combat effréné pour la médiocrité, Christiane Taubira est en passe d'être dépassée par Najat Vallaud-Belkacem", qualifiant sa réforme sur le collège de "désastreuse, peut-être irréversible, pour notre République".

"Les attaques personnelles moi je les ai entendues hier soir dans la bouche du président de votre formation avec des mots insupportables", a répondu Manuel Valls à Bruno Le Maire au lendemain du meeting, dans la réponse la plus longue de la saison 2104-2015.

Appels à la démission et standing ovation pour Christiane Taubira

Christiane Taubira est dans le viseur de la droite depuis son arrivée au gouvernement. Et les députés de l'opposition ne ratent jamais une occasion pour mettre en cause sa responsabilité et demander sa démission, comme ici et ici.

S'interrogeant une nouvelle fois sur sa place dans le gouvernement, le député Les Républicains Eric Ciotti a eu droit à une réponse en verve de la ministre de la Justice.

"Si c'était du temps du temps de ma fringante jeunesse, j'aurais supposé un sentiment contrarié. Cet hémicycle tout entier a déjà constaté à quel point je vous obsède dans toute votre expression publique avec une constance qui appelle quand même l'admiration", lui a lancé la garde des Sceaux, suscitant l'hilarité à gauche, en moquant un "exercice solitaire".

L'esprit du 11 janvier

Les spectateurs ont pu être déboussolés devant leur écran en janvier dernier. Pendant quelques semaines, les échanges se sont montrés plus calmes, moins polémiques et parfois plus constructifs. 

Dans un élan rare de consensus et de communion nationale, députés et ministres ont tous entonné la Marseillaise, mardi 13 janvier, après avoir observé une minute de silence en mémoire des 17 personnes tuées dans les attentats contre Charlie Hebdo, à Montrouge et dans l'Hypercasher, une première depuis le 11 novembre 1918.

Ségolène Royal fait rougir François Sauvadet

Le double langage et l'ironie sont souvent de mise pour mettre dans l'embarras un adversaire ou esquiver le débat.

Au député UDI François Sauvadet qui lui posait une question sur le budget des agences de l'eau, la ministre de l'Ecologie a rappelé en décembre qu'ils avaient déjà abordé la question. "J'ai eu l'occasion de vous recevoir récemment", lui a ainsi lancé Ségolène Royal, ce qui n'a pas manqué de faire réagir dans l'hémicycle. "Et même de déjeuner avec vous", a-t-elle rajouté. "Vous l'aviez caché à vos collègues, il n'y pas de honte à ça vous savez", a-t-elle insisté.

"Ne compromettez pas Monsieur Sauvadet s'il vous plaît", a rebondi avec malice le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone.

Des hommages et un malaise

Charlie Hebdo, crash A320, soldat mort au Mali, Hervé Gourdel… De nombreuses séances ont débuté par des minutes (ou presque) de silence. Si Charles Pasqua n'a pas eu un tel hommage, sa mort a créé un moment de gêne.

Au début de la séance du 30 juin, le chef de file de Les Républicains Christian Jacob a exprimé au nom de son groupe "une pensée émue pour celui qui fut un grand patriote et un grand serviteur de l'Etat". La droite s'est levée et Manuel Valls a alors invité le gouvernement et sa majorité à faire de même. "Monsieur Jacob, vous avez raison, il faut honorer le mémoire de Charles Pasqua", a ajouté ensuite le Premier ministre, expliquant que "personne ne peut oublier qu'il fut gaulliste et l'un des plus jeunes résistants".

Si une bonne partie de la gauche a suivi le mouvement et s'est levée, certains ont au contraire ressenti un certain "malaise".