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Parlement

Réforme des retraites: Laurent Berger dénonce le "spectacle désolant donné par l'Assemblée nationale"

Le patron de la CFDT a dénoncé le comportement des députés ce vendredi soir, qui n'ont pas pu examiner l'article 7 de la réforme des retraites, malgré les demandes répétées des syndicats.

"Honteux." Ce vendredi soir, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a vivement critiqué sur Twitter le comportement des députés. Malgré les demandes répétées des syndicats et de centaines de milliers de Français, les parlementaires n'ont pas abordé l'article 7 de la réforme des retraites. Le texte, qui n'a pas été voté, doit maintenant être examiné par le Sénat.

"Des millions de manifestants contre les 64 ans dans un bel exercice démocratique empreint de calme, de dignité et de responsabilité. Pendant ce temps l'Assemblée nationale donne un spectacle désolant, au mépris des travailleurs", déplore Laurent Berger.

Nouvelle confusion vendredi soir

Car les débats se sont terminés dans la confusion. L'Assemblée a conclu vendredi à minuit, sans vote, l'examen en première lecture du projet de réforme des retraites, sur un énième imbroglio au sujet des carrières longues, l'examen du texte devant désormais se poursuivre au Sénat.

Le débat sur la réforme phare d'Emmanuel Macron s'est achevé à l'heure prévue par la Constitution, à minuit pile.

Tout au long de la soirée la discussion a porté sur la durée de cotisation pour les retraités pouvant bénéficier du dispositif "carrières longues", c'est-à-dire ceux qui ont sont entrés dans le monde du travail avant 21 ans. Quarante-trois ou 44 ans? La question n'a pas été clairement tranchée.

"Le gouvernement saisira le Sénat du texte qu'il a initialement présenté, modifié par les amendements votés par votre Assemblée", a annoncé le ministre du Travail Olivier Dussopt, la voix rauque.

"Vous m'avez insulté 15 jours, personne n'a craqué et nous sommes là devant vous pour la réforme", a-t-il lancé, furieux, aux députés LFI, quittant l'hémicycle, certains chantant "on est là, on est là".

Ariel Guez