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Parlement

"On peut avoir une réponse?": l'opposition demande des précisions à Dussopt sur les carrières longues

Les oppositions à la réforme des retraites à l'Assemblée nationale ont exhorté pendant plusieurs dizaines de minutes le ministre du Travail à répondre à une question simple: les carrières longues devront-elles cotiser au maximum pendant 43 ans?

"Est-ce qu'on peut avoir une réponse?", a lancé le député LFI Alexis Corbière lors d'un énième rappel au règlement, au cours de cette dernière soirée de débats à l'Assemblée sur le premier examen de la réforme des retraites. Cette question, le député de Seine-Saint-Denis l'a adressée, comme beaucoup d'autres de ses collègues de l'hémicycle, au ministre du Travail Olivier Dussopt au sujet des carrières longues.

Interrogé par plus d'une dizaine de députés sur les précisions de son amendement sur les carrières longues et les 43 annuités au cœur des débats depuis plusieurs jours, Olivier Dussopt a laissé l'Assemblée nationale dans une certaine confusion. Dans un premier temps, le ministre n'a pas franchement affirmé que le gouvernement avait déposé le même amendement qu'Aurélien Pradié, selon lequel toutes les carrières longues pouvaient partir à la retraite après 43 annuités.

Pour la députée écologiste Marine Tondelier, "comprendre" Olivier Dussopt devrait "être reconnu comme critère de pénibilité", a-t-elle écrit sur Twitter.

"Exactement le même" que celui de Pradié

L'absence de réponse, puis le manque de clareté ont agacé l'ensemble des oppositions, jusqu'à l'extrême droite où le porte-parole du groupe RN à l'Assemblée Thomas Ménagé a de nouveau demandé: "Est-ce qu'on pourrait avoir des réponses du gouvernement (...) 43 annuités max, oui ou non?"

Le ministre a fini par répondre que son amendement était "exactement le même que celui déposé par Aurélien Pradié".

Olivier Dussopt a alors avancé qu’il n’y aurait "aucune exigence de durée d’affiliation au régime supérieure à 43 ans" pour les "carrières longues".

"Vous êtes donc pleinement satisfait", a encore prétendu le ministre du Travail avant d'être de nouveau interpellé sur les 10 milliards d'euros que devait initialement coûter cet amendement, selon le gouvernement.

Théo Putavy