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Parlement

"Oui au droit à la paresse!": à l'Assemblée, Sandrine Rousseau plaide pour "le droit à la retraite à 60 ans"

La députée écologiste appelle à "la diminution du temps de travail", au "partage des richesses", ainsi qu'au "ralentissement".

Un plaidoyer sur un thème qu'elle ne cesse de mettre en avant: Sandrine Rousseau a défendu depuis l'hémicycle le "droit à la paresse", pour le premier jour de l'examen de la réforme des retraites.

"Nous avons un corps, un seul, nous avons une vie, une seule, nous avons une planète, une seule", a d'abord égrené la députée écologiste pour ensuite appeler à "la diminution du temps de travail", "au partage des richesses", "à prendre soin de nous et de notre environnement", ainsi qu'"au ralentissement".

"C'est bien la troisième classe qui est submergée en premier"

Selon l'élue de Paris, "on ne peut plus continuer comme ça". "Il y a une planète et vous êtes en train de la détruire", a-t-elle dit à l'adresse du gouvernement. La finaliste de la dernière primaire d'Europe Écologie - Les Verts s'est ensuite livrée à une métaphore, en comparant la réforme des retraites à une tragédie bien connue: le naufrage du Titanic.

"C'est bien la troisième classe qui est submergée en premier et ensuite c'est tout le bateau qui sera perdu. Et on connait la fin, c'est en majorité les riches qui ont des places sur les canaux", a développé Sandrine Rousseau pour fustiger la politique du gouvernement.

"Mais nous vous empêcherons demain et les autres jours d'accaparer notre bien commun: la retraite", a-t-elle affirmé dans la foulée.

Citant Paul Lafargue, auteur du Droit à la paresse en 1880, la quinquagénaire a indiqué que la retraite était nécessaire "pour les classes ouvrières, précisément parce qu'elle permettait de contraindre les bourgeois à arrêter de surconsommer". "Oui nous en sommes là", a-t-elle insisté. Avant de conclure, sous les applaudissements de la gauche: "Oui au droit à la paresse, oui au droit à la retraite à 60 ans".

Baptiste Farge