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"Liberté", "Égalité", "Fraternité": la protestation des députés de gauche lors du vote de la loi immigration

Les députés de gauche ont brandi des pancartes pour s'opposer au vote du projet de loi immigration à l'Assemblée nationale. Un texte soutenu par les 88 députés du Rassemblement national.

Lors du vote du projet de loi immigration à l'Assemblée nationale ce mardi 19 décembre, les députés des groupes de gauche ont exprimé leur colère en brandissant des pancartes dans l'hémicycle, sur lesquelles on pouvait lire la devise de la République française: "Liberté, égalité, fraternité".

"Ils ont fait fi de l’avertissement de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet", qui leur a rappelé juste avant le scrutin que le règlement de l’institution interdisait pareille démonstration, soulignent nos confrères de Libération.

"La France n'est ni une langue, ni une religion, ni une couleur de peau, mais l'appartenance commune à la devise républicaine", avait lancé quelques minutes plus tôt la présidente du groupe insoumis Mathilde Panot.

"Un texte fort et ferme"

La députée LFI défendait une motion de rejet préalable au texte issu de la Commission mixte partaire, qui a considérablement durci le projet de loi immigration porté par Gérald Darmanin et désormais soutenu par le RN. La motion a été rejetée et le texte a été adopté largement par l'Assemblée nationale.

"Le texte immigration est voté définitivement. Un long combat pour mieux intégrer les étrangers et expulser ceux qui commettent des actes de délinquance. Un texte fort et ferme. Sans les voix des députés RN", s'est félicité le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin

"Si nous avions voté contre ce texte, il ne passait pas", a répondu la députée RN Laure Lavalette sur BFMTV.

Le RN et la droite ont voté pour le texte, la gauche contre, chaque groupe faisant le plein de ses voix sauf le groupe communiste où il a manqué une voix. La majorité s'est en revanche divisée avec 20 voix contre et 17 abstentions chez Renaissance, 5 voix contre et 15 abstentions au MoDem, et 2 voix contre chez Horizons.

"64 ans c'est non", avaient brandi des députés de la Nupes le 16 février dernier à l'annonce du recours à l'article 49.3 de la Constitution par la Première ministre pour faire éviter un vote à l'Assemblée sur la réforme des retraites. Ils avaient été à l'époque sanctionnés "sur le motif d'une scène tumultueuse".

Ariel Guez avec AFP