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Covid-19: l'Assemblée adopte le projet de loi amendé par le Sénat

L'Assemblée nationale à Paris le 19 juillet 2022

L'Assemblée nationale à Paris le 19 juillet 2022 - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP

Les députés ont voté en faveur du projet de loi qui rétablit la possibilité d'un test aux frontières en cas de nouveau variant dangereux. La France insoumise a annoncé vouloir saisir le Conseil constitutionnel dans les prochains jours.

Comme un air de soulagement pour le gouvernement. L'Assemblée nationale a finalement voté ce lundi après-midi le projet de loi Covid-19 avec 184 voix pour et 149 contre. Le Sénat doit désormais adopter définitivement le texte ce mardi.

Après le camouflet infligé par les oppositions à l'exécutif mi-juillet en l'expurgeant de l'article 2 et sa principale disposition, le retour possible du pass sanitaire aux frontières et entre la métropole et l'Outre-mer et la Corse, le Sénat a joué la carte de la négociation avec le gouvernement.

Les LR heureux de ce texte

Au menu de ce texte largement remanié par la chambre haute, désormais adopté par le Palais-Bourbon, on trouve désormais un test PCR obligatoire aux frontières en cas de variant dangereux et la possibilité de réintégrer les personnels soignants non-vaccinés dès lors qu'il n'y aura plus de "raison médicale" de leur demander la vaccination obligatoire.

Les députés LR se sont félicités de ce compromis, à l'instar de Philippe Gosselin qui y a vu "un texte qui n'avait rien à voir avec les versions précédentes". De quoi faire dire à Thomas Ménagé, élu RN, que "le gouvernement a magouillé avec les LR au Sénat pour imposer ses mesures".

LFI devrait saisir les Sages

La France insoumise a de son côté regretté la réintégration de la possibilité d'exiger un certificat sanitaire pour les déplacements entre l'Hexagone et les Outre-mer et a annoncé vouloir saisir le Conseil constitutionnel.

"Le Parlement n'est pas bloqué, la démocratie n'est pas empêchée, et les anti-vaccins ne l'ont pas emporté", s'est félicité de son côté Sacha Houlié, le président de la commission des Lois.

Même son de cloche du côté du ministre de la Santé. "Le texte entérine la fin de l'état d'urgence sanitaire tout en maintenant les dispositions minimales pour protéger les Français", a avancé François Braun.

Marie-Pierre Bourgeois