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Parlement

Assassinat de Samuel Paty: une commission d'enquête actée en conférence des présidents au Sénat

Une affiche à l'effigie du professeur français assassiné Samuel Paty dans une rue de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), le 3 novembre 2020

Une affiche à l'effigie du professeur français assassiné Samuel Paty dans une rue de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), le 3 novembre 2020 - Thomas COEX © 2019 AFP

Le Sénat doit encore se prononcer, jeudi matin dans l'hémicycle, sur la création de cette commission d'enquête, qui a été validée par la conférence des présidents ce mercredi.

La conférence des présidents du Sénat a acté mercredi la création d'une commission d'enquête en réponse à la demande de la famille de Samuel Paty, qui souhaitait que puisse être établies "les failles" qui ont permis l'assassinat de l'enseignant.

Ce sont la commission de la Culture et de l'Education et la commission des Lois qui ont demandé à se voir conférer les prérogatives attribuées aux commissions d'enquête, pour une durée de six mois.

Elles entendent mener "une mission conjointe de contrôle afin d'examiner la question du signalement et du traitement des pressions, menaces et agressions dont les enseignants sont victimes".

"Établir les failles de ce drame"

Dans une lettre publiée par le site d'information en ligne Factuel, Mickaëlle Paty, la soeur de Samuel Paty, assassiné en octobre 2020 dans un attentat islamiste, a souhaité le mois dernier pouvoir "demander des comptes aux personnes responsables de la mauvaise gestion, du traitement erroné de la menace pesant sur mon frère et du défaut de prévoyance qui en a découlé".

Dans ce courrier, elle demandait "l'ouverture d'une enquête parlementaire afin d'établir les failles de ce drame et de tenter d'en colmater les brèches".

Le président du Sénat Gérard Larcher (LR) avait alors souhaité mercredi que cette demande soit examinée avec "attention" et "empathie respectueuse".

Le 16 octobre 2020, l'enseignant en histoire-géographie de 47 ans avait été poignardé puis décapité près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine par Abdoullakh Anzorov, un réfugié russe d'origine tchétchène. Cet islamiste radicalisé avait été abattu dans la foulée par la police.

Il reprochait au professeur d'avoir montré en classe, lors d'un cours sur la liberté d'expression, des caricatures de Mahomet.

A.G avec AFP