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Après une vingtaine de 49.3 et le rejet d'une 31e motion de censure, le budget 2024 est adopté

Élisabeth Borne à l'Assemblée le 19 décembre 2023

Élisabeth Borne à l'Assemblée le 19 décembre 2023 - JULIEN DE ROSA / AFP

Une nouvelle motion de censure, déposée après le 23e 49.3 d'Élisabeth Borne, a été rejetée à l'Assemblée nationale. Le budget de l'an prochain est définitivement adopté, tournant la page d'une saison effrénée de son usage.

Nouvelle motion de censure rejetée. Après le 23e 49.3 dégainé mardi par le gouvernement, la gauche a échoué de nouveau à renverser Élisabeth Borne. La motion a recueilli 116 voix, loin des 289 suffrages nécessaires pour faire tomber le gouvernement.

Le budget 2024 est déclaré définitivement adopté. C'est donc la fin de la saison des 49.3 en pagaille sur les textes budgétaires.

Borne regrette "le recours frénétique" aux motions de censure

La motion a recueilli 116 voix, loin des 289 suffrages nécessaires pour faire tomber le gouvernement. Elle répondait au 23e recours à l'arme constitutionnelle du 49.3 depuis l'arrivée d'Élisabeth Borne à Matignon pour faire adopter ce texte sans vote.

À la tribune, la Première ministre a dénoncé "le recours frénétique" aux motions de censure et "les députés censeurs" qui ont réussi à en dénaturer le principe".

Comme l'an dernier, le gouvernement a eu recours à dix reprises à l'arme constitutionnelle du 49.3 pour faire passer sans vote ce budget de l'État et celui de la Sécurité sociale adopté le 4 décembre.

La gauche n'a eu de cesse ces dernières semaines de dénoncer le "mépris du Parlement" et "le déni de démocratie". La locataire de Matignon a défendu de son côté un budget pour "donner des moyens inédits à notre sécurité, notre justice et nos armées" ou encore "pour permettre des investissements sans précédent dans la transition écologique, pour augmenter le salaire des enseignants".

Dernières retrouvailles

Mais le gouvernement est sur une ligne de crête entre ses dépenses et la volonté de réduire le déficit public à 4,4% du PIB en 2024. Et Bercy a promis d'aller chercher 12 milliards d'économies supplémentaires par an à partir de 2025, une mission "difficile", reconnaissent des députés macronistes.

La gauche pointe déjà "l'austérité". Elle reproche au gouvernement de ne pas en faire assez sur l'écologie et le logement et de refuser d'augmenter la fiscalité des plus riches ou des grandes entreprises.

À l'ombre des débats inflammables sur l'immigration, les députés se retrouvaient pour la dernière fois de l'année dans l'hémicycle avant un retour à l'Assemblée le 15 janvier.

Marie-Pierre Bourgeois