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Politique

Macron précise sa conception de la présidence de la République

Emmanuel Macron accueille le ministre des Affaires étrangères à l'Elysée.

Emmanuel Macron accueille le ministre des Affaires étrangères à l'Elysée. - ALAIN JOCARD / POOL / AFP

Lors d'une interview devant les journaliste du Point, dont le nouveau numéro paraît ce jeudi, Emmanuel Macron a effectué une mise au point sur sa manière d'envisager la première fonction de l'Etat.

La formule lui colle à la peau, et pourtant, assure-t-il, elle ne vient pas de lui. Lors de l'entretien qu'il a donné au Point, à paraître ce jeudi, Emmanuel Macron cherche à prendre ses distances vis-à-vis de son étiquette olympienne: "Je n'ai évidemment jamais dit que je me voyais comme Jupiter ! Je tiens à la confrontation politique et au débat, je l'ai constamment démontré."

Il développe ensuite les contours qu'il souhaite donner à son rôle dans le cadre des institutions de la Ve République: "Mais, par la Constitution de 1958, le président de la République n'est pas seulement un acteur de la vie politique, il en est la clé de voûte. Il est le garant des institutions. Il ne peut plus être dans le commentaire au jour le jour."

"Je n'ai pas le temps de me laisser griser"

Il affirme que ses nouveaux pouvoirs et sa victoire à la présidentielle ne lui ont pas tourné la tête: "Je n'ai pas le temps de me laisser griser. Je n'oublie pas les circonstances dans lesquelles j'ai été élu. La brûlure de l'attente, de la colère, du populisme, je l'ai encore là." Il trace alors la perspective de son mandat telle qu'il la voit à présent:

"Je ne suis pas dupe, il y a aussi beaucoup de gens qui ont voulu faire barrage au FN. J'apparais pour eux comme un dernier recours. Je vais devoir vivre pendant des mois avec l'impatience du peuple. Constamment, je devrai refixer le cap, expliquer où nous allons et la France que nous voulons construire. Avec vision, pédagogie, méthode. Je dois agir en profondeur, sans rien céder."

"Les Français se remettront à croire au discours politique quand les résultats seront là", estime-t-il.

Robin Verner