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"lls ne savent pas où ils vont": Marine Le Pen tacle le gouvernement, devenu "juste une administration"

Marine Le Pen le 15 décembre 2022 à Matignon

Marine Le Pen le 15 décembre 2022 à Matignon - ALAIN JOCARD / AFP

L'ancienne double finaliste des présidentielles de 2017 et 2022 estime qu'Emmanuel Macron et ses ministres "n’ont plus rien à dire" face à la crise politique actuelle.

Le gouvernement de nouveau la cible de l'opposition. Dans une interview accordée ce dimanche au Parisien, la cheffe de file des députés RN à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, qui réunit ses militants au Havre pour fêter le 1er mai, a violemment critiqué Emmanuel Macron et le gouvernement d'Élisabeth Borne.

"Borne, vous lui parlez, on est face à du vide"

"Nous sommes face à une crise politique très profonde", a commencé l'ex-double finaliste des présidentielles de 2017 et 2022, qui assure toutefois ne pas appeler le président de la République à la démission.

"La Ve République a prévu trois sorties possibles dans une crise: la dissolution de l’Assemblée, le référendum ou la démission du président. Il ne peut pas faire autrement que choisir une de ces trois options. Or, il y renonce. Il considère que l’usure est une stratégie, mais ce n’est pas tenable", assure-t-elle.

Puis, Marine Le Pen s'en est également pris au gouvernement actuel et aux ministres qui le composent. "Il n’y a plus de ministres, ils ne peuvent plus sortir, ils n’ont plus rien à dire", attaque-t-elle encore.

"Élisabeth Borne, vous lui parlez, on est face à du vide, il y a de l’écho! Elle ne prend la parole que pour annoncer des renoncements d’éventuels projets comme celui sur l'immigration. Ce n’est plus un gouvernement, c’est juste une administration. Plus rien n’est tenu, ils ne savent pas où ils vont, ni où ils emmènent les Français", tance-t-elle.

"Emmanuel Macron n’a plus le droit de parler de finances!"

Sur les sujets d'actualité, Marine Le Pen en a profité pour de nouveau critiquer le gouvernement. A propos de l'abaissement de la note de la France par l'agence de notation Fitch, elle estime que désormais, "Emmanuel Macron n’a plus le droit de parler de finances ! On ne parle pas de corde dans la maison d’un pendu!"

"Il n’a pas compris que le 'Mozart de la finance' est un mensonge qui s’est évaporé", ajoute-t-elle.

En ce qui concerne les "casserolades", qui accompagnent les déplacements du président de la République et de ses ministres, Marine Le Pen pointe "l’expression de la colère du peuple" et "les conséquences de la rigidité d’Emmanuel Macron et son impression de toute puissance."

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV