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Les Républicains

Valérie Pécresse huée à son arrivée au Conseil national des Républicains

Valérie Pécresse en juin 2018

Valérie Pécresse en juin 2018 - VALERY HACHE / AFP

Les élus Les Républicains se réunissent ce samedi à Menton dans le cadre d'un Conseil national sur l'Europe organisé à l'initiative du président du parti Laurent Wauquiez.

La voix dissidente qu'elle porte au sein du parti et les multiples critiques qu'elle émet à l'égard de son président Laurent Wauquiez ont valu à Valérie Pécresse quelques huées lors de son arrivée au Conseil national des Républicains, qui se tient ce samedi au palais de l'Europe de Menton.

En janvier dernier, la présidente de la région Ile-de-France avait déjà reçu un accueil mitigé lors du précédent Conseil du parti où elle était venue faire approuver la candidature de son mouvement "Libres!".

Depuis l'élection de Laurent Wauquiez à la tête des Républicains, Valérie Pécresse n'a cessé de s'opposer à la droitisation du parti, s'inquiétant du "rétrécissement de (sa) famille politique". Le 18 juin, lors d'une conférence de presse présentant le projet européen de son mouvement, "Libres !", au lendemain du limogeage par Laurent Wauquiez de sa n°2, Virginie Calmels, l'élue francilienne a toutefois estimé qu'un rapprochement entre les deux droites était possible.

"J'ai théorisé l'idée qu'il y avait deux droites et qu'elles étaient réconciliables, et je pense que ce projet européen est de nature à les réconcilier", a-t-elle ainsi déclaré.

Désaccord sur l'Europe

En face, Laurent Wauquiez tente tout pour imposer son leadership et la vision qu'il porte pour Les Républicains. "Il ne peut y avoir de rassemblement qu'autour d'une ligne forte et claire", a affirmé l'ancien ministre à la suite de l'éviction de Virginie Calmels, tout en assurant qu'il ne laissera plus "les petits chapelles et les querelles d'ego affaiblir notre famille politique".

Pourtant, une fois de plus ce samedi, Valérie Pécresse n'a pas hésité à remettre en cause la vision eurosceptique du président LR, estimant qu'il ne fallait pas "faire table rase" de l'histoire de la construction européenne.

Mélanie Rostagnat