Pécresse "consternée" par les propos de Wauquiez

La présidente de la région Ile-de-France a répondu avec virulence ce jeudi matin au chef des Républicains, après ses propos polémiques tenus lors d'un cours devant les étudiants de l'EM Lyon.

Laurent Wauquiez a beau avoir assuré qu'il faisait "de l'humour", Valérie Pécresse n'a pas apprécié ses propos tenus à l'EM Lyon sur sa réforme des filières littéraires et le "nombre de conneries" qu'elle a pu faire en tant que ministre de l'Enseignement supérieur.

"Je ne laisserai pas attaquer mon bilan ministériel, mes réformes au gouvernement qui sont un marqueur fort du bilan de Nicolas Sarkozy. Je suis très fière de cette réforme qui permet aux littéraires de rentrer en école de commerce", a lâché la présidente de la région Ile-de-France, invitée dans le matinale de RTL ce jeudi.

Virulente à l'endroit du chef des Républicains, Valérie Pécresse a expliqué qu'elle "aimerait bien", elle-aussi, "faire de l'humour sur les réformes que Laurent Wauquiez a faites au gouvernement". "Mais malheureusement, j'ai bien cherché, je n'en ai pas trouvé", a-t-elle ironisé.

"Ce n'est pas très digne d'attaquer une personnalité de sa famille politique sur le fait qu'elle a eu le courage de faire des réformes", a-t-elle ajouté, précisant qu'elle aurait bien aimé recevoir un appel de Laurent Wauquiez pour "qu'il s'explique", en vain.

"Une droite des décibels, une droite de la crédibilité"

Plus largement, la fondatrice du mouvement Libres! dit avoir "été consternée" par les propos de Laurent Wauquiez "parce qu'ils divisent et affaiblissent la droite". Pour rappel, le président des Républicains a tiré à boulets rouges sur plusieurs personnalités politiques, dont certaines membres de son parti, lors d'un cours dispensé à l'EM Lyon.

"En ce moment, nous avons besoin bien davantage de rassemblement que de division. Je crois qu'il y a clairement deux droites: une droite des décibels, et une droite de la crédibilité", a riposté Valérie Pécresse, avant d'expliquer que "le dénigrement des personnes ne nous mène nulle part" et de prendre pour exemples les échecs successifs de la droite en 2012 et 2017.

"Rénover le logiciel"

Évoquant son mouvement Libres! qui doit présenter ses premières mesures sur les déserts médicaux ce jeudi, la présidente de la région Ile-de-France a affirmé que la droite avait besoin "d'apaisement, de rassemblement, d'idées, de rénover son logiciel".

"Aller briser les tabous sur le statut des infirmières ou sur la revalorisation des professions libérales, de même que porter des projets écologiques pour Paris ou la région, ça me paraît plus utile que de passer son temps à dénigrer et à faire des petites phrases", a martelé Valérie Pécresse qui refuse néanmoins de quitter les Républicains:

"J’ai reçu depuis quelques jours d’innombrables messages de soutien qui me prouvent que les Républicains ce n’est pas que les propos qui ont été tenus, c’est une famille", a-t-elle conclu.

P.L