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Sarkozy à Moscou pour rencontrer Poutine

Nicolas Sarkozy et Vladimir Poutine à Moscou jeudi 29 octobre

Nicolas Sarkozy et Vladimir Poutine à Moscou jeudi 29 octobre - Serguei Chirikov - AFP

Le président russe et le président du parti Les Républicains s'entretiennent de la guerre en Syrie mais aussi des relations franco-russes après avoir échangé les amabilités d'usage devant les médias, en préambule.  

Après s'être adressé à des étudiants moscovites dans la matinée, Nicolas Sarkozy a rencontré le président Vladimir Poutine, jeudi, en Russie. "Je suis content d'être ici à Moscou, et tu connais ma conviction que le monde a besoin de la Russie", a déclaré le président du parti Les Républicains au président russe lors d'une brève entrevue devant la presse, avant le début de leur entretien privé.

"La Russie et l'Europe sont faites pour travailler ensemble (...) Discuter, s'écouter et se respecter, c'est la destinée de la France et de la Russie", a ajouté Nicolas Sarkozy qui répondra aux questions de BFMTV ce soir dès 19 heures.

C'est la troisième fois que l'ancien chef d'Etat rencontre Vladimir Poutine depuis qu'il a quitté la présidence française en 2012. Les deux hommes ont pour habitude de se tutoyer. Cordial et détendu, Vladimir Poutine a de son côté salué le discours matinal de Nicolas Sarkozy. "Avec ton discours, tu as beaucoup impressionné (...), pas seulement ceux qui se trouvaient dans la salle mais aussi à l'extérieur", a flatté le président russe.

"Nous avons eu des désaccords"

Dans ce court préambule tout en rondeur, Nicolas Sarkozy a appelé les Occidentaux à rompre l'isolement de la Russie, partenaire "incontournable" pour le règlement du conflit en Syrie où le pays de Vladimir Poutine intervient depuis plusieurs semaines sur le terrain militaire. "Dans le monde qui est le nôtre, nous devons à tout prix éviter une nouvelle Guerre froide", a ajouté l'ancien chef d'Etat.

Face à Vladimir Poutine, Nicolas Sarkozy a aussi évoqué la guerre entre la Russie et la Géorgie en 2008, pendant laquelle la France dirigeait la présidence tournante de l'Union européenne et a négocié un accord de paix entre les deux pays. "Nous avons eu des désaccords mais j'ai toujours pu trouver les voies d'un bon compromis (...) L'affrontement a été évité, et je crois à la possibilité de sortir de cette période de tension", a déclaré l'ex-président français.

Une démarche diplomatique parallèle

La démarche de Nicolas Sarkozy est quelque peu inédite: celle d'un ancien président toujours activement engagé en politique, en visite chez l'un des plus importants dirigeants de la planète, livrant une analyse antagoniste de la position officielle française

Par exemple, face aux étudiants de l'institut des relations internationales de Moscou, Nicolas Sarkozy a appelé, contrairement à François Hollande, à ne pas faire du départ de Bachar Al-Assad un "pré-requis", même si "quelqu'un qui a sur la conscience la mort de 250.000 compatriotes ne peut pas représenter l'avenir du pays".

Le patron de Les Républicains est accompagné à Moscou des anciens ministres Rachida Dati, aujourd'hui députée européenne, Christian Jacob, président des députés LR, et Pierre Lellouche, député et délégué aux affaires internationales du parti.

S.A.