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Rétro 2012 : UMP, la bataille en direct

Quel avenir pour l'UMP, au lendemain de l'élection à la présidence ? (Wikimédia - CC)

Quel avenir pour l'UMP, au lendemain de l'élection à la présidence ? (Wikimédia - CC) - -

La crise à l’UMP après le résultat contesté de l’élection du président du parti et la guerre Copé-Fillon resteront parmi les faits marquants de l’année 2012.

Aucun résultat officiel mais deux vainqueurs, en quelques minutes, le dimanche 18 novembre, l’UMP passe dans une autre dimension. Accusations de fraude, surenchère de chiffres, guerre par lieutenant interposé, l’exercice démocratique vire au cauchemar politique sur BFMTV.

Et ce n’est que le début du feuilleton. Le lendemain, épisode 2 : tous les médias attendent la fumée blanche de la Cocoe (Commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales) du président Patrice Gélard.

>> La Cocoe "dans l'incapacité de dire qui a gagné"

48 heures plus tard, coup de théâtre

La façade de l’UMP devient la plus célèbre de France. Après 24 heures de recomptage la commission de contrôle donne enfin les résultats définitifs : avantage Copé avec 98 voix d’avance.

48 heures plus tard, coup de théâtre. Le camp Fillon contre-attaque : la Cocoe aurait oublié de compter trois fédérations d’outre-Mer. François Fillon serait vainqueur avec vingt-six voix d’avance et demande un nouveau vote.

>> Présidence de l'UMP : le camp Fillon réclame l'inversion des résultats

"Il y en a ras-le-bol"

Episode 3, les esprits s’échauffent. Le lendemain, un nouveau cran est franchi : le camp Copé dénonce des accusations de fraude à Nice. La guerre est déclarée en direct.

Le spectacle est affligeant même pour les journalistes les plus expérimentés. Olivier Mazerolle, éditorialiste politique à BFMTV, pousse un coup de gueule sur le plateau de la chaîne : "la politique française à la petite semaine, il y en a ras-le-bol. Je suis journaliste, je suis fatigué comme tout le monde, et j’en marre d’être obligé de commenter des inepties."

>> "La politique française à la petite semaine, il y en a ras-le-bol"

Sauver le soldat UMP

Pour sauver le soldat UMP, Alain Juppé le fondateur du parti est envoyé au front. Pour la première fois les deux ennemis se rencontrent avec le médiateur Juppé. Mais en moins d’une demi-heure, la réunion de la dernière chance échoue. Par sniper interposé, Jean-François Copé accuse François Fillon et inversement.

Une semaine après l’élection, l’UMP est dans l’impasse. Une crise inédite vécue en direct heure par heure sur BFMTV. Une première.

>> La médiation Juppé échoue, Fillon va saisir la justice

C'en est trop pour Nicolas Sarkozy

"Coup de force" répond Fillon qui signe l’acte de divorce. Une scission du groupe parlementaire, une action en justice, c’en est trop pour Nicolas Sarkozy : l’ancien Président, en retrait de la vie politique après sa défaite, sort de sa réserve.

À la demande de Nicolas Sarkozy, les deux rivaux se rencontrent mais Jean-François Copé refuse toujours un nouveau vote immédiat. Commence alors la guerre de tranchées : quatre tête-à-tête de plus à huis clos, sous la pression répétée de Nicolas Sarkozy et des non-alignés Bruno Lemaire et Nathalie Kosciusko-Morizet. En vain.

>> Sarkozy intime à Fillon et Copé de trouver un accord avant mardi

Fatal pour l'UMP

Après un mois de crise, fatal pour l’image du parti et la cote de popularité de chacun, les deux candidats acceptent enfin de faire des concessions.

Un nouveau vote aura lieu en septembre prochain, organisé par une haute autorité indépendante pour éviter toute contestation. Jean-François Copé reste président, mais au sein d’une direction collégiale.

Officiellement, pas de vainqueur ni vaincu dans ce feuilleton en attendant la saison 2 l’an prochain.

>> Retrouvez notre dossier Présidence de l'UMP

Aymeric Barrault