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Réforme pénale: pour MAM, Ayrault fait "une analyse débile"

Michèle Alliot-Marie vendredi, sur le plateau de BFMTV.

Michèle Alliot-Marie vendredi, sur le plateau de BFMTV. - -

L'ancienne garde des Sceaux n'a pas mâché ses mots, ce vendredi, sur le plateau de BFMTV, pour fustiger le contenu de la réforme pénale pour lutter contre la récidive et les justifications du gouvernement.

Ce vendredi soir, Michèle Alliot-Marie "crie au laxisme". Sur notre plateau, l'ancienne garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy a vertement critiqué les arbitrages effectués par le gouvernement sur la réforme pénale, notamment la création d'une "contrainte pénale", substitut à la prison pour les peines courtes.

Du "laxisme", a-t-elle commenté comme nombre de ses collègues de l'UMP, alors que la garde des Sceaux Christiane Taubira voit plutôt dans cette peine alternative une mesure de lutte contre la récidive, favorisée selon elle par la prison.

Penser la lutte contre la récidive "en prison"

Mais pour Michèle Alliot-Marie, l'instauration d'une peine alternative est "un très mauvais signal à la fois pour les délinquants et pour les victimes", et la lutte contre la récidive devrait plutôt être pensée lors du "temps de détention".

"En prison, on pourrait essayer de faire réfléchir les gens, de les former, souligne-t-elle. C'est dans la prison que l'on peut apprendre aux gens à se respecter, à respecter les autres, à sortir de la toxicomanie, à avoir un horaire", estime celle qui a été ministre de la Justice entre 2009 et 2010.

"Laxisme de la droite? C'est débile!"

Et lorsqu'on lui oppose l'argument de la ministre actuelle selon lequel "la récidive a triplé entre 2004 et 2011", soit quand la droite était au pouvoir, Michèle Alliot-Marie crie à la "mauvaise foi". "Et lorsque j'entends Jean-Marc Ayrault parler de 'laxisme de la droite', poursuit-elle, je me dis: de qui se moque-t-on? C'est une analyse débile de la part du Premier ministre!"

Plus tôt dans l'après-midi, le Premier ministre avait renvoyé la majorité précédente à son propre "laxisme", soulignant la suppression "de milliers et de milliers de postes de policiers et de gendarmes et n'avait pas non plus prévu le remplacement des magistrats qui partent à la retraite."

M. T.