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Présidentielle: pour Rachida Dati, Xavier Bertrand est "celui qui a le plus faim"

Invitée ce vendredi matin de Bourdin direct, la maire du VIIe arrondissement de Paris estime que son ancien collègue au gouvernement a "compris ce que voulait la France" et en fait son favori à droite pour 2022.

Son choix est clair. Invitée de BFMTV et RMC ce vendredi matin, Rachida Dati affirme que Xavier Bertrand est "celui qui a le plus faim" à droite pour être candidat à la prochaine présidentielle, alors que Les Républicains sont en pleine quête d'un candidat et se divisent même sur les moyens à employer pour le désigner.

Tout en répétant son envie de compter dans les débats en vue de 2022, la maire du VIIe arrondissement de Paris confie avoir pensé à se lancer aussi dans la course, qu'elle en a l'"envie" avant de nuancer: "Mais je veux que ce soit le meilleur."

"Je ne sais pas si je peux être la meilleure", poursuit notre invitée, disant vouloir être "dans une dynamique collective". C'est à ce moment qu'elle cite Xavier Bertrand, son ancien collègue au gouvernement avec qui elle discute "très souvent":

"Il a faim, je vous le dis. C'est celui qui a le plus faim", assure-t-elle au sujet du président de la région Hauts-de-France.

" Il a compris ce que voulait la France. "

Pour l'ancienne garde des Sceaux, Xavier Bertrand "n'est pas dans des contingences techniques; quand on se voit on parle politique, des Français, des difficultés". Le fait qu'il ait quitté LR en 2017? Pas un obstacle, juge l'élue, car "il a compris ce que voulait la France". "La clé: les classes populaires. Si on continue à les écoeurer, c'est sûr qu'on aura une toute petite caste qui votera et on sera dans une reproduction sociale, et là la France sera totalement à terre", développe-t-elle.

Rachida Dati estime par ailleurs, pour la présidentielle, qu'"il ne faut pas 150 propositions" mais seulement "quatre: la réduction des inégalités, la relance économique, rétablir la sécurité, rétablir l'autorité".

Les Républicains pariaient beaucoup sur François Baroin pour les représenter à la présidentielle de 2022, mais les doutes vont croissant sur la volonté du maire de Troyes d'y aller. En l'absence de candidat naturel, ils ont renvoyé le choix de leur candidat à avril 2021, soit après les régionales qui seront cruciales pour plusieurs ténors de la droite, dans ou hors du parti.

Jérémy Maccaud avec AFP