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Les Républicains

Présidentielle: Fillon "en compétition" avec Sarkozy

François Fillon lors d'un meeting à Nice, le 13 septembre 2013.

François Fillon lors d'un meeting à Nice, le 13 septembre 2013. - -

Entre l'ex président et son ancien premier ministre, la guerre est déclarée au sein de l'UMP. Et c'est François Fillon qui a déterré la hache, dimanche dans le JDD.

Entre l'ancien président et son ex Premier ministre, la compétition est ouverte au sein de l'UMP pour une place à l'élection présidentielle. C'est François Fillon qui le dit, ce dimanche, dans les colonne du Journal du Dimanche. "Je ne peux pas assumer toutes les conséquences d'une candidature à la présidentelle et ne pas être en conflit avec Nicolas (Sarkozy) compte tenu de son état d'esprit."

Les deux hommes, indique-t-il, ne se sont pas parlé depuis cinq mois. Après la défaite, "Nicolas m'encourageait, me disait 't'es le meilleur', 'c'est ton tour'. Puis, à peine sorti, il recevait mes amis pour me critiquer. A un moment, on en a marre", lâche François Fillon. Le ton est donné. "On est de facto en compétition."

"Vraie rupture"

Outre afficher ses ambitions, François Fillon a donc clairement désigné son adversaire à l'investiture UMP. "A part Sarko, il n'y a pas énormément d'alternative à droite", indique-t-il à l'hebdomadaire. Et pour désigner le meilleur d'entre eux, il s'en remet aux sondagex. Pour lui, ce sont eux "qui (les) départageront".

Le député de Paris l'assure: lui, s'est déjà mis à la tâche. Dans la perspective de 2017, il dit préparer un programme "de vraie rupture", car il juge que, durant le quinquennat Sarkozy, l'UMP n'a "pas réalisé la rupture promise".

"Je travaille sur 10 réformes, une feuille de route simple qu'appliquerait un commando de 15 ministres", assure-t-il. Au programme notamment: la baisse du coût du travail, la fin des 35 heures, la réduction du nombre de fonctionnaires et la fusion régions-départements. "On se fera engueuler pendant six mois", admet-il. Mais, selon lui, "c'est le seul moyen pour en finir avec la spirale du déclin."

M. T.