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UMP: Sarkozy ironise sur Fillon et ses anciens ministres

L'ex-président de la République Nicolas Sarkozy le 18 septembre au Petit-Bornand-les-Glières.

L'ex-président de la République Nicolas Sarkozy le 18 septembre au Petit-Bornand-les-Glières. - -

Nicolas Sarkozy a raillé François Fillon, le "drôle de programme" de l'opposition, et ceux qui "réclament un inventaire" de son quinquennat, vendredi lors d'un déjeuner à Nice avec une quinzaine d'élus locaux UMP.

"C'est un drôle de programme de promettre les 39 heures payées 35 et la retraite à 65 ans. Bon courage à celui qui veut se faire élire là-dessus!". Nicolas Sarkozy a sorti les griffes de l'ironie, ce vendredi, lors d'un déjeuner à Nice avec plusieurs responsables de l'UMP.

L'ancien chef de l'Etat a profité de ce repas pour commenter la vie politique française. Fidèle à la ligne politique de son quinquennat, il a vanté les heures supplémentaires défiscalisées, sur une base de 35 heures hebdomadaires, regrettant au passage leur suppression par la majorité actuelle.

Du côté de l'UMP, on plaide désormais la fin des 35 heures et le retour aux "39 heures payées 39", selon les mots de Christian Jacob cette semaine lors de la journée parlementaire du parti. Pour Nicolas Sarkozy, "l'opposition ferait mieux de défendre le retour de ces heures défiscalisées plutôt que de réclamer un inventaire de mon quinquennat".

"Nicolas, reviens"

Assis au centre d'une tablée d'une quinzaine d'élus, entourés de fillonistes (Eric Ciotti, Jean Leonetti, le maire de Nice Christian Estrosi), de la copéiste Michèle Tabarot ou encore de Lionnel Luca, tous élus des Alpes-Maritimes, l'ancien chef de l'État est apparu "très en forme", "très combatif" ou "très zen" selon ses interlocuteurs.

Il a passé deux bonnes heures à parler d'Europe, de l'UMP, ou de sa nouvelle vie, avant de prendre un bain de foule à la sortie du restaurant aux cris de "Nicolas reviens".

Entre pissaladière (tarte à l'oignon de Nice), brouillade aux truffes, pâtes et fruits rouges, l'ancien président a également pratiqué "l'humour" pendant le déjeuner, selon l'un des convives, mais un humour grinçant pour se moquer de ceux qui, dans son camp, le critiquent aujourd'hui.

"Fillon et le Front national? Mais je croyais pourtant que nos positions sur le sujet étaient "irréconciliables"!", a-t-il ironisé, reprenant le terme employé il y a quelques mois à la télévision par l'ancien Premier ministre. "Je ne comprends pas, faudrait qu'on m'explique!".

"C'est très drôle, j'ai vu que certains ministres dans mon gouvernement avaient beaucoup souffert. Mais alors, en silence car ils n'en avaient jamais rien dit. Eh bien, comme je suis un bon chrétien et que je veux me faire pardonner, je veux leur promettre que je ne les ferai plus jamais souffrir!", a-t-il également affirmé. Comprendre, selon un autre convive, qu'en cas de retour de Nicolas Sarkozy, certains auraient du mal à redevenir ministre.

Emmanuel Bringuier avec AFP