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Pour Solère, un ministre mis en examen reste innocent mais ne peut pas rester en place

Thierry Solère était l'invité de Jean-Jacques Bourdin ce jeudi sur BFMTV et RMC.

Thierry Solère était l'invité de Jean-Jacques Bourdin ce jeudi sur BFMTV et RMC. - Capture BFMTV

Interrogé sur l'ouverture d'une enquête préliminaire dans l'Affaire Ferrand, Thierry Solère s'est rangé de l'avis du Premier ministre, Edouard Philippe, qui estime qu'un ministre ne doit démissionner qu'en cas de mise en examen.

Une mise en examen requiert la démission d'un ministre, mais pas l'ouverture d'une enquête préliminaire. C'est l'avis défendu ce jeudi par Thierry Solère, invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC. Le député Les Républicains de Boulogne-Billancourt réagissait à l'ouverture d'une enquête préliminaire quelques minutes seulement après son annonce par le parquet de Brest. Il s'est rangé de l'avis du Premier ministre, Edouard Philippe.

"Mis en examen, un ministre s'en va, ça me paraît très sain. Il reste présumé innocent, pour autant il n'a plus la capacité, parce qu'il est mis en examen, à tenir la charge qui est la sienne. (Dans le cas d'une) enquête préliminaire, non, on ne va pas à chaque fois demander à quelqu'un de démissionner", a-t-il expliqué.

"Mais ce n'est pas mon sujet, c'est le sujet du Premier ministre et du président de la République. S'ils considèrent qu'il gêne le gouvernement, qu'ils lui demandent de partir. Si Monsieur Ferrand lui-même se rend compte qu'il gêne le gouvernement, qu'il parte", a ajouté Thierry Solère. 

La loi Bayrou ne doit pas être "un écran de fumée"

"Restons sur des principes pour que ça fonctionne", a-t-il ajouté, évoquant le revirement de François Fillon, dont il a été le porte-parole, qui avait annoncé qu'il se retirerait en cas de mise en examen et qui a finalement refusé de le faire.

"Est-ce une bonne affaire pour le gouvernement, pour la démocratie? Bien sûr que non", a-t-il poursuivi, plaidant pour que la loi de moralisation de la vie politique qui doit être présentée prochainement par François Bayrou ne soit pas "cosmétique", ni "un écran de fumée". 

Le député Les Républicains a par ailleurs estimé que "oui, la vie politique (devait) être moralisée".

"A chaque fois qu’il y a une histoire, ça crée des soupçons et c’est dramatique pour la vie démocratique", a-t-il conclu. 

Charlie Vandekerkhove